Les Républicains dans le flou
C’est dans le camp du parti Les Républicains que la situation a le plus de mal à se décanter.
Les choses étaient beaucoup plus simples en 2012. Cécile Dumoulin qui avait récupéré le fauteuil de Pierre Bédier après sa condamnation à six ans d’inéligibilité, prononcée en 2009, avait été investie dès le mois de février 2012.
Conférence de presse annulée
Cette fois à trois mois de l’échéance, on ne sait toujours pas qui se présentera pour Les Républicains. On espérait en savoir un peu plus lors de la conférence de presse des responsables LR prévue vendredi matin à Versailles et annulée à la dernière minute. Certes, le parti traverse une période complètement folle avec chaque jour un nouvel épisode que l’on n’aurait pas imaginé la veille et qui l’oblige à naviguer à vue. La tourmente qui agite la droite traditionnelle relègue pour l’heure les questions d’investiture pourtant, elle n’est pas la seule cause des incertitudes qui pèsent sur la candidature dans la 8e circonscription.
En fait, elle est bloquée depuis belle lurette. En novembre 2016, lors d’un premier tour de piste sur les 577 circonscriptions, seule une poignée
était restée en suspens dont la 8e des Yvelines. Au début de l’année, les instances départementales avaient fixé comme règle la reconduction des députés sortants, en réservant la 7e pour l’UDI, promise au sortant Arnaud Richard. Mais toujours rien concernant le 8e. « C’est Pierre Bédier qui a les clés. Rien ne se décidera sans
lui », observait un responsable LR des Yvelines.
À trois mois du 1er tour, on n’est toujours pas plus avancé. Plusieurs noms circulent : ceux de l’ancienne députée Cécile Dumoulin, de Michel Vialay, qui a été l’un des premiers à proposer ses services, et depuis quelque temps de Raphaël Cognet, mais ce dernier affirmait encore récemment n’être au courant de rien.
Et si c’était le boss luimême ? Mais Pierre Bédier est-il prêt à partir dans une bataille qui s’avérerait incertaine face à la députée PS sortante, au représentant du Front national, sans oublier la candidature de centre droit de Stéphane Hazan, ni celle d’En Marche. D’autant que d’autres échéances électorales pourraient le tenter. En effet, en septembre se tiendront les sénatoriales où il pourrait obtenir une place éligible et poursuivre sa carrière politique sous les ors de la République.