La socialiste Rama Sall, aux abonnés absents dans le Mantois
Conseillère municipale d’opposition à Mantes-la-Jolie, conseillère déléguée à GPS&O, secrétaire de la section mantaise du PS, Rama Sall délaisse ses mandats depuis près d’un an. Elle promet d’être de retour dans les semaines à venir.
La secrétaire de la section du parti socialiste de Mantes-laJolie aurait-elle une propension à jouer les filles de l’air ? Loin de fuir ses responsabilités, elle a une fâcheuse tendance à être absente. Du coup, elle n’est pas en mesure d’assurer le minimum de ses fonctions électives qui se sont accumulées au fil des scrutins.
À 31 ans, Rama Sama cumule déjà les mandats. Elue conseillère municipale de Mantes-laJolie, en 2014, elle a obtenu un poste de conseillère régionale l’année suivante, en 2015. Également élue communautaire, elle siège aussi à la communauté de commune de GPS&O depuis le 1er janvier 2016. Dans le cadre du partage des pouvoirs entre le camp de Pierre Bédier à droite et la gauche (PS et PCF) au sein de Grand Paris Seine et Oise, elle a bénéficié d’une petite rallonge avec cinq autres élus, nommés comme elle conseillers délégués, et indemnisés à hauteur de 1 098 euros bruts mensuels. Comme on ne savait pas où la caser, elle avait été nommée déléguée, mais sans affectation particulière avant d’obtenir un peu plus tard une délégation aux sports dans une commission déjà existante et présidée par le maire LR de Poissy Karl Olive. À noter aussi qu’elle est la suppléante de la députée socialiste Françoise Descamps-Crosnier depuis 2012 et secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie.
Élue fantôme à GPS&O
Parallèlement, l’ancienne secrétaire générale du Mouvement des Jeunesses socialistes s’est plutôt bien débrouillée rue de Solférino. D’abord collaboratrice parlementaire de Benoît Hamon, elle entre, en 2016, au cabinet de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, et devient chargée de mission en septembre de la même année. Elle a suivi Bernard Cazeneuve à Matignon comme conseillère technique presse attachée au cabinet du premier ministre.
C’est peut-être beaucoup pour une seule personne. En tout cas, Rama Sall fait preuve d’un absentéisme chronique dans le Mantois.
À GPS&O, elle n’est pas loin d’être une élue fantôme. Depuis le mois de mai 2016, c’est-à-dire depuis bientôt un an, ses apparitions en séance plénière du conseil communautaire se sont faites de plus en plus rares. Absente au conseil de juin, elle était présente à celui de septembre et, depuis, on ne l’a pas revue.
Le problème, c’est qu’elle ne siège pas non plus dans la commission où elle a été nommée. Il s’agit de la commission
la plus grosse de toutes. Présidée par Dominique Turpin le maire de Nezel, elle rassemble 5 ou 6 commissions. Ses compétences sont larges, développement économique, agriculture, enseignement supérieur, recherche, innovation, sport, tourisme, culture, numérique, projets et grands équipements. Cette « big » commission est censée se réunir une fois par mois. Dans la réalité c’est plutôt les toutes 5 ou 6 semaines, mais de façon toujours très régulière. Le hic, c’est que depuis la première réunion d’installation, début 2016, où elle était présente, Rama Sall n’y a plus jamais mis les pieds.
« attractivité du territoire » « Le travail des commissions est indispensable. C’est là que l’on entre dans le vif du sujet, dans le coeur des dossiers, qu’on élabore les projets, que l’on examine les propositions. Bref que l’on fait notre travail d’élu »,
membres. résume un de ses
La section délaissée
A Mantes-la-Jolie, on ne la voit guère non plus. Élue de l’opposition et leader du Parti socialiste local, voici quelques mois qu’elle n’a pas siégé au conseil municipal. Depuis la rentrée et alors que se sont tenues quatre séances, elle n’a été présente qu’une seule fois. Il en va de même pour les commissions municipales où elle ne se montre pas non plus.
Interrogée sur l’activité de sa suppléante, la députée Françoise Descamps-Crosnier répond que le rôle de suppléant n’est pas défini.
« S’il le souhaite il peut accompagner le député dans son travail c’est à définir ensemble. Rama Sall a fait d’autres choix politiques et professionnels ».
Pour ce qui est de l’animation de la section Mme Descamps est tout aussi réservée :
« En tant que structure politique, la section n’a que très peu d’existence. Cela ne m’empêche pas de travailler avec les militants PS qui le souhaitent à titre individuel »,
« Il faut que cela se reconstruise. »
ajoutant : explique-t-elle en