Le Courrier de Mantes

La grogne contre la surpopulat­ion carcérale

- R.V.

Les éducateurs de l’établissem­ent pénitentia­ire pour mineurs (EPM) de Porchevill­e ont observé un mouvement de grève, le 23 février dernier. À l’initiative de plusieurs syndicats, le personnel qui oeuvre au suivi et à la réinsertio­n des jeunes délinquant­s au sein de la prison a cessé le travail durant toute la journée. Encadré par la loi En cause, la « surpopulat­ion

carcérale ». Selon Céline Pettini, éducatrice et membre du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPESPJJ-FSU), entre le 4 et le 6 février dernier, deux mineurs se sont retrouvés à devoir vivre et dormir dans une même cellule de 9m2. Ce qui est autorisé dans les lieux de détention pour les majeurs, mais « rigoureuse­ment interdit par la loi », chez les mineurs sauf pour raisons de santé. Mais là ce n’était pas le cas, d’après Céline Pettini. « C’est parce qu’il n’y avait pas assez de place pour accueillir les nouveaux arrivants, préciset-elle. Le détenu a dû dormir par terre, sur un matelas. »

deux Cette jours, situationm­ais elle n’a « duré met que en danger la sécurité et l’intimité » de ces jeunes, estime la syndicalis­te. « C’est la première fois que cela se produit à Porchevill­e », ajoute Céline Pettini. Depuis le mouvement du 24 février, le problème ne s’est pas représenté. « Si cela se reproduit, nous nous remettrons en grève. C’est non négociable », prévient Céline Pettini.

« Début 2017, les établissem­ents pour mineurs ont connu un pic de population en Île-de-France, répond un C’est une situation exceptionn­elle. »

porte-parole de l’administra­tion pénitentia­ire.

Il précise que le choix du lieu de détention dépend des juges et souligne que les transferts sont soumis à davantage de contrainte­s pour les mineurs, pour assurer le « maintien des liens familiaux et du suivi éducatif ».

Ouvert en 2008, l’établissem­ent pénitentia­ire pour mineurs de Porchevill­e, le seul de région parisienne, accueille soixante garçons, âgés de 13 à 18 ans. Il existe six EPM en France.

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Le 24 février, le personnel de l’établissem­ent pénitentia­ire pour mineurs s’est mis en grève.

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