Les premiers étaient les derniers
On savait que le spectacle proposé par Emily Loizeau, compositrice et chanteuse francobritannique s’intitulait Run Run Run (courir, courir, courir) mais la surprise était bien là à La Nacelle samedi 4 mars. En avant-spectacle inattendu, on découvrait Csaba Palotai, guitariste passionné qui soutenait avec entrain la course rythmée de Julie Ann Roth, comédienne, qui tournait en rond autour d’une scène circulaire sans changer de pas et apparemment sans fatigue. A-telle fait 200 tours, 300… 400 ?
Demi-teinte
Puis le spectacle a commencé et là encore, surprise : la première partie était la deuxième et réciproquement… On attendait la blonde Eskelina, ce fut la brune Emily qui arriva. Fort heureusement, car la deuxième partie, appelée première par convention, était beaucoup plus animée que la première (enfin la deuxième).
Aux textes souvent mélancoliques, voire désespérés de Lou Reed, lus par Julie Ann Roth, aux chansons passionnées, mais souvent en demi-teinte d’Emily Loizeau succéda la deuxième partie (ou la première ?) apportant un souffle de jazz, de folk, de… folie parfois ! Dans les volutes de la boite à fumée, Eskelina, Suédoise aux longs cheveux, nous a tous embarqués dans son tourbillon, en compagnie de Nolwenn Leizour à la contrebasse, Christophe Bastien à la guitare et Alexis Comté au clavier : « Je ne m’en souviens pas, comme si c’était hier », « J’ai volé dans un ciel plus bas que terre », « nos désirs font désordre… elle dormait toute nue, j’étais la bienvenue, Emily ».
Repartions-nous en premièredeuxième partie ? Le public en a redemandé…