Le Courrier de Mantes

Kong : Skull Island

- Pierre Limat

Vu que ça marche plutôt bien pour les superhéros (Batman et Superman surtout), les grands monstres du cinéma ont décidé de repasser une tête sur grand écran. Comme Godzilla qu’il devrait normalemen­t affronter au cinéma en 2020, King Kong revient rugir le temps d’un long métrage qui remonte dans le passé et nous raconter comment le gorille géant est devenu le roi de sa jungle. Direction 1973 donc. Alors que la Guerre du Viêtnam s’achève, quelques militaires sont réquisitio­nnés pour escorter une expédition de scientifiq­ues désireux d’explorer et étudier la mystérieus­e île de Skull Island. Ou plutôt approcher ses bestioles de près, ce qui n’est pas vraiment une surprise dans la mesure où l’agence gouverneme­ntale à l’origine de cet aller simple n’est autre que MONARCH, déjà au coeur du « Godzilla » sorti en 2014 et amenée à jouer un rôle clé dans l’univers partagé entre les deux créatures qui se met actuelleme­nt en place. Et c’est donc une poignée de personnage­s pas vraiment creusés qui se retrouve pris au piège et confronté à des dangers plus mortels les uns que les autres, dans un long métrage décomplexé mais schizophrè­ne. Alors que l’ensemble se prend au sérieux et multiplie les référence à « Apocalypse Now », le long métrage de Jordan Vogt-Roberts se révèle amusant et plus proche des blockbuste­rs des années 80 type « Predator », ou du « Monde perdu », dont il partage la façon mécanique d’éliminer les protagonis­tes les uns après les autres, en se servant d’un nouveau monstre qui disparaît aussi vite. De tout le casting, seuls Tom Hiddleston et son look d’aventurier et Brie Larson s’en sortent, même si la seconde n’a finalement pas grand chose à défendre, quand Samuel L. Jackson frôle la roue libre. Même s’il flirte avec la pose, « Kong : Skull Island » brille davantage sur la forme que le fond et nous offre une version incroyable­ment impression­nante du gorille né en 1933 sur grand écran. Pas au point de faire entrer cette version dans l’Histoire, même si elle se révèle intéressan­te à plus d’un titre et annonce du lourd pour ceux qui resteront après le générique. À condition de régler ce problème de ton qui parasite l’aventure.

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