Un géant commercial en 2020 à Buchelay
Une trentaine d’enseignes installées sur 28 000 m2 de surface verront le jour d’ici trois ans sur la zone des Graviers. Un projet qui effraie les commerçants de Mantes-la-Jolie. La Compagnie de Phalsbourg promet de les aider.
Un centre commercial d’un nouveau genre verra le jour sur la zone des Graviers, face au magasin Leroy Merlin. 28 000 m2 seront aménagés pour accueillir une trentaine d’enseignes, parmi lesquelles des restaurants et des boutiques dédiées à l’équipement de la personne. Les commerçants du centreville de Mantes-la-Jolie sont inquiets.
C’est un centre commercial d’un nouveau genre que projette de construire sur la zone des Graviers à Buchelay, la Compagnie de Phalsbourg. Ce géant de la consommation de 28 000 m2 devrait voir le jour « fin 2019,
début 2020 », entre l’ancien et le nouveau magasin Leroy Merlin. Le permis de construire vient d’être déposé en mairie et l’enquête d’utilité publique s’est achevée à la mi-février dernier. Aucun recours n’est venu pénaliser ce projet, vieux de 7 ans et porté en son temps par la Camy.
C’est le sixième ensemble de la sorte que la Compagnie de Phalsbourg - dont le siège se situe sur la très chic Place Vendôme à Paris - construit en France. Mieux qu’une simple virée pour faire des achats, le futur centre offrir un lieu de promenade avec restaurants et espaces de jeux pour les enfants.
Ainsi, l’Open Sky - c’est le nom que devrait porter à terme, le projet - « s’insérera dans la zone commerciale existante.
L’idée étant de favoriser sa revitalisation », explique JeanSylvain Camus, directeur de la communication de la Compagnie de Phalsbourg. « C’est un objet tout à fait nouveau que nous proposons, tant par sa qualité architecturale que par les enseignes qui s’y installeront », détaille-t-il encore.
« Rendre le moment agréable »
L’Open Sky s’inscrira dans la lignée de l’Atoll déjà installé à Angers : une coque blanche donne l’unité architecturale et sert surtout à masquer tout ce que le client ne doit pas voir, à savoir les camions de livraison ou l’enlèvement des déchets. « L’idée qui gouverne le tout, c’est d’accueillir les clients de la meilleure des façons pour leur rendre le moment agréable », précise Jean-Sylvain Camus, et de le faire consommer le plus possible, cela va sans dire.
Entre 5 et 10 restaurants
Et côté consommation, il y aura de quoi. Une trentaine d’enseignes sont d’ores et déjà annoncées. Certaines, situées actuellement dans la zone commerciale pourraient même déménager dans le nouveau centre. « Intersport et Boulanger pourraient s’y installer », nous confie un autre interlocuteur bien informé sur le sujet. Entre 5 et 10 restaurants devraient également ouvrir ainsi qu’une trentaine de boutiques dédiées à l’équipement de la personne, équivalentes à celles que l’on trouve dans les centrevilles.
Déjà très encombré, l’axe routier aux abords comprenant la sortie de l’A13 est actuellement en chantier. D’autres aménagements devraient suivre. « Lorsque l’on apporte des surfaces commerciales supplémentaires, on crée un flux de
trafic supplémentaire. C’est normal et il faut donc adapter les infrastructures. Nous participerons financièrement à ces aménagements comme nous l’avons fait à Metz où nous avons payé un passage souterrain et un giratoire », déclare Jean-Sylvain Camus.
La zone commerciale existante ne va-t-elle pas souffrir de l’impact de ce nouveau géant ? « Je ne dis pas qu’il n’y aura pas de conséquences. Il faudra qu’il y ait une volonté de restructuration de la part des commerces existants. Mais nous ne participerons pas à la re-location des magasins qui fermeront. » L’objectif de la Compagnie de Phalsbourg est bien de reproduire à Buchelay ce qu’elle a réussi à faire ailleurs tout en gardant « des centrevilles forts ».
Pour ce projet d’envergure, la Compagnie de Phalsbourg prévoit d’investir la coquette somme de 50 millions d’euros.