Le Courrier de Mantes

Retrouvé chez lui un an après son décès

- Renaud Vilafranca

Décédé dans l’indifféren­ce générale. Jeudi matin, le locataire d’un appartemen­t du 6, rue Richard-Byrd, en plein coeur du Val Fourré, a été retrouvé mort, en état de momificati­on, à son domicile. Des factures impayées sont à l’origine de cette macabre découverte. Vers 9 heures, un huissier de justice est venu toquer à sa porte. Sans réponse, les policiers qui l’accompagna­ient ont pénétré dans les lieux et se sont retrouvés face au corps du défunt.

En se basant sur la montagne de courriers amoncelés dans sa boîte au lettre, cet homme de 68 ans serait décédé depuis environ un an. D’après les constatati­ons, la cause de la mort est d’ordre naturelle. La dépouille a été transporté­e aux pompes funèbres de Mantes-la-Jolie.

Au premier étage, où JoséLouis R.P. résidait depuis au moins vingt ans, l’annonce de son décès attriste tout le voisinage. Tout le monde se souvient de cet homme à lunettes, un passionné de vélo « d’environ 1,70 mètre », mince, les cheveux grisonnant­s, qui portait souvent « un coupe-vent bleu ».

« Gentil, agréable, souriant »

« d’agréable,C’était quelqu’unde souriant,de gentil, se remémore Claudette, qui habite l’appartemen­t attenant à celui du défunt. On parlait souvent, de tout et de rien. » Après le décès de sa mère, qui vivait avec lui, ce célibatair­e endurci aurait brutalemen­t changé. « Je l’avais croisé en bas, il n’a pas voulu me serrer la main, raconte Jorge, le compagnon de Claudette. Il s’était replié sur lui-même. Je l’ai vu divaguer, le regard dans le vide, sur le parking. »

Quand du jour au lendemain plus personne ne l’a vu, certains ont cru qu’il était parti dans sa résidence secondaire ou en maison de repos. « D’autant que quelque temps avant, un voisin l’avait vu partir avec les pompiers », précise Jorge. Jean, son voisin d’en face, se souvient avoir senti une « forte odeur » quelque temps avant la découverte. « Ma femme a pensé à des souris mortes… Avec le recul, c’est ridicule », confie cet homme qui décrit José-Louis comme quelqu’un de discret.

Quand subitement il ne l’a

plus vu, Jean est allé s’enquérir

de son sort. En vain. « Avec le gardien, on était allé taper à la porte, on avait appelé,

assure-t-il. On n’a pas eu de réponse. Que voulez-vous faire de plus ? »

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L’homme habitait un appartemen­t au premier étage du 6, rue Richard-Byrd.

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