GPS&O demande de la patience en attendant le RER
Plus de 1 300 personnes ont participé aux réunions publiques organisées ces derniers mois par GPS&O. Avec cette grande concertation, la communauté urbaine a voulu montrer aux habitants que cette nouvelle entité n’allait pas se faire sans eux. Il s’agissait de construire le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), que la communauté annonce comme
« la clé de voûte » du futur Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Jeudi soir à la Maison des Associations d’Aubergenville, près de 200 personnes, dont beaucoup d’élus, sont venues écouter la restitution de ce travail. Aucune annonce concrète n’en est sortie.
Voeux pieux
Cette restitution s’est articulée autour de trois thèmes :
le paysage, l’attractivité économique et la mobilité. On a senti chez les élus une volonté de rassurer les habitants. « On croit que c’est possible de préserver le paysage en développant », « le commerce du centre-ville sera protégé », a-t-on entendu, sans que le « comment » soit abordé. Enfin, au chapitre mobilité, il a été répété que les pôles gares seraient les « secteurs privilégiés d’urbanité » et que la rive droite ne serait pas oubliée. Quand le micro a été tendu aux habitants, les questions étaient pourtant bien concrètes : « Qu’en est-il de la culture ? », « Quelle réflexion sur les aménagements routiers ? », et aussi des revendications d’association comme le collectif Novipals (non aux projets inutiles en vallée de Seine), qui a interrogé sur d’éventuelles mesures concernant
l’amélioration de la qualité
de l’air. « Toutes les associations seront reçues dans trois semaines », a répondu GPS&O.
Mais que retenir de consistant ? Que la communauté urbaine « ce n’est pas le Père
Noël », comme l’a rappelé le président du conseil départemental Pierre Bédier ? Qu’il n’y aurait pas de « grand projet de transport lourd dans les mois à venir » ? Et pour cause, l’arrivée du RER E est attendue par l’exécutif comme l’élément qui « va radicalement changer la dimension économique
« GPSEO n’est pas le Père Noël »
de la vallée ». Pierre Bédier a même expliqué qu’il le voyait comme le remède à ce qu’il définit comme LE problème de la vallée de Seine : la désindustrialisation. « Trois milliards d’investissement vont permettre à GPS&O, qui n’est pas entrée dans l’économie métropolitaine, d’être raccordée au Grand Paris », estime l’élu. Rappelons que le RER E est aujourd’hui attendu en 2024. Alors comme l’a rappelé le président du conseil départemental : « il faudra de la patience, le temps que GPS&O se structure, car la communauté urbaine se construit au pire moment de notre histoire, quand l’État n’a jamais donné aussi peu ».