Quand la caméra de Martin Provost met la ville en valeur
Mantes est vraiment jolie dans le nouveau film de Martin Provost, l’auteur et réalisateur de Seraphine (sept Césars). Il était présent pour l’avant-première, samedi au CGR. Une bien belle rencontre.
« C’est vraiment joli, Mantes-la-Jolie ? »,
demande Catherine Deneuve dans Sage Femme le dernier film de Martin Provost, le réalisateur qui, sortant tout juste d’une interview sur France 3, a déboulé en mototaxi au Méga CGR.
Deux réponses sont données à cette question : celle, humoristique, du chauffeur de taxi dans le film :
« J’en sais rien, je suis de Plaisir ! »
Et puis, celle que le réalisateur a écrite en forme de dédicace sur l’affiche du cinéma :
« Heureux les habitants de Mantes-la-Jolie, car je réponds trois fois oui ! »
Il faut dire que Martin Provost connaît bien Mantes : depuis 18 ans il habite de l’autre côté de la Seine et vient régulièrement y faire ses courses.
« pas loin », « C’est en traversant le pont que j’ai repéré les jardins ouvriers. Et oui, je vois tout ! »,
raconte-t-il, tout sourire, lors du petit cocktail offert par le CGR à la fin de la projection.
Ces jardins ouvriers, le pont, la place Saint-Maclou, les abords de la Collégiale, la gare aussi sont autant de paysages qui émaillent ce très beau film de l’auteur de Séraphine, interprétée, on se souvient, par Yolande Moreau qui elle aussi habite dans le coin.
« C’est en la rencontrant au supermarché, où elle m’a donné le nom d’un artisan qui avait fait des travaux chez elle, que l’idée de Séraphine a pris forme »,
raconté le réalisateur.
Trois jours de tournage en ville
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Ce qui réjouit dans Sage Femme, comme l’a souligné le maire, Michel Vialay, c’est à quel point l’image de Mantes est positive. Effectivement c’est inhabituel et c’est heureux que cette belle vision chasse le tout-venant d’images télé ressassées. Il y a eu six demi-journées de tournage dans la ville, en avril dernier et les services de la mairie se sont mis en quatre pour donner les autorisations administratives et faciliter les choses à l’équipe de tournage.
Si Deneuve est seule pour descendre la petite rue de la Collégiale, il y a du monde Place Saint-Maclou quand Catherine Frot la traverse en voiture
« mais personne n’a trop fait attention ! ».
Généreux d’anecdotes, Martin Provost a raconté la difficile préparation des vus dans le film :
« accouchements » « On a du les filmer en Belgique car c’est interdit en France de filmer des bébés avant trois mois. On a suivi pendant des mois, une trentaine de jeunes femmes en espérant être là au bon moment pour un, finalement on en a eu six ! »
Une image positive et inhabituelle de Mantes
Quant à ses projets, il en a évidemment : lui qui jusque-là n’a eu que des femmes comme héroïnes (Séraphine, Violette Leduc et Simone de Beauvoir dans Violette), va s’intéresser à un homme, Marcel Bascoulard, artiste clochard (1913-1978) et cette fois, ce sera à Bourges qu’il promènera sa caméra.
Sage Femme sort aujourd’hui même sur tous les écrans de France.