Les Francos : Le cafard et l’orchidée donne le ton
Imaginez une orchidée, une aviatrice, un cafard et un jeune chercheur, tous réunis dans une salle d’attente d’un hôpital. Comment vont-ils communiquer ? Que vont-ils se dire ? Seul le théâtre permet de telles rencontres, pour le moins improbables. La pièce Le cafard et l’orchidée, met en scène cette angoisse qui anime diverses natures et mène parfois vers le délire et la perte de repères. C’est par ce phénomène qu’a débuté la 15e édition du festival Les Francos, jeudi dernier au Collectif 12.
« Les orchidées ne parlent pas »
Babarota, un jeune cafard, se cache dans la salle d’attente d’un cabinet médical où Cattleya, une orchidée, s’ennuie. La seule amie de l’orchidée est Madame Flyna, une vieille aviatrice marocaine. Alors qu’elles discutent, arrive Urs qui vient voir son père, le docteur König. Après avoir expliqué à Madame Flyna que les orchidées ne parlent pas, Urs est bouleversé quand il entend la petite voix enrouée de Babarota, le cafard. Mais Madame Flyna, qui déteste les cafards, ne l’entend pas.
Pour cette nouvelle création, la compagnie À bout portant joue avec l’imaginaire et invite à plonger dans plusieurs univers aussi improbables que réels. Karima El Kharraze la metteure en scène a misé sur la simplicité et l’efficacité. Du décor subtil, de l’ambiance sonore réaliste aux personnages excentriques, les sens du spectateur restent constamment en alerte, face aux multiples variations, rebondissements et surprises qu’offre le mouvement des comédiens.
Au final, Le cafard et l’orchidée présente un récit merveilleux qui fait réfléchir sur les a priori entre différentes natures et prouve que la vision de l’humain sur toutes les composantes de l’univers détermine la relation bonne ou mauvaise entre tous. Un succès longuement acclamé.