Les femmes au « bistrot » et en chansons
La question fait débat ici ou là : les femmes qui désertent les bistrots du coup « réservés » aux seuls hommes ! Pas aux Mureaux où, vendredi dernier, à une encablure du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, elles ont investi le Celtique, un des plus anciens cafés de la commune. Avec, au programme, un récital de chansons… féministes de la Chorale les Rouges Gorges.
« Regagner du terrain »
L’initiative en revient à Fathia Mekkeri, directrice de la Maison de la Justice qui a ouvert la fête, car c’en fut une :
« c’est une première initiative qui sera suivie d’autres. Il s’agit pour les femmes de regagner du terrain et de passer un moment au café quand elles le veulent »
a-t-elle dit, avant le concert. Une des choristes a complété en riant : Comme les femmes, c’est la moitié de l’humanité, cela fera plus de clients pour le Celtique et tous les bistrots ! Ensuite, place aux chansons et à la célèbre : Lili de Pierre Perret reprise en choeur et avec enthousiasme par l’assistance. Ont suivi d’autres aussi connues comme La femme est l’avenir de l’homme de Ferrat ; ou de moins connues sur des Sardinières en grève voire drolatique avec C’est la Faute à Eve d’Anne Sylvestre. À force de rappels scandés
« d’une au-tre ! », la chorale a embrayé sur le fameux Temps des Cerises et Révolution Permanente de Moustaki.
L’ambiance très joyeuse s’entendait de la rue d’où les coups d’oeil étonnés des passants qui s’en suivaient. Une première et une réussite, c’est aussi l’avis de Farid, patron depuis 25 ans du Celtique qui se dit « prêt à remettre ça. Avec un bémol
toutefois : les jeunes pas vraiment mobilisées sur le coup… il est vrai que c’était un après midi » ouvrable « où elles étaient au lycée ou au travail » « mais ça va arriver ! C’est un long travail à poursuivre » estime, l’optimiste Fathia.