Tous rassemblés pour l’heure du conte
La journée mondiale du conte n’est pas passée inaperçue auprès des enfants du quartier Gassicourt. Au centre social Paul-Bert, vendredi soir, ils étaient une cinquantaine avec leurs parents, bien installés pour assister au spectacle Quand on parle du loup de la compagnie Bad’J.
C’est l’histoire de Cerbère, un loup qui en a assez d’être pris pour le méchant et compte bien prouver aux enfants que tous les loups ne sont tous de grands méchants loups. Une tâche a priori difficile face à un public pour qui les nombreuses aventures dévorantes de cet animal n’ont plus de secret.
Difficile, mais pas impossible surtout pour les deux artistes comédiens qui, par un mélange de musique, de théâtre, de conte, le tout en chansons et marionnettes diverses ont réussi à briser les a priori, rendant le loup plutôt sympathique. Cette histoire évoque l’importance du partage et rappelle que « c’est en allant à la rencontre des autres qu’on dépassera les stéréotypes et les idées reçues… »
Un très bon choix au final, en témoigne les éclats de rires et les applaudissements. Parents et enfants ont partagé un bon goûter à la fin du spectacle.
« L’humanité est en marche/et depuis un demisiècle, le féminisme est en marche/souvent à contre sens des hommes qui marchent/ souvent à contre-pied/depuis des siècles sur les femmes qui osent et qui démarchent. »
L’émotion de la jeune slameuse est reçue cinq sur cinq par l’assistance. Christian prend sa suite et évoque, la voix brisée, son épouse disparue. Les « scènesslam », c’est tout cela : un florilège d’émotions fortes avec des bouts de vie mis en mots et partagés.
Des mots, travaillés, choisis et pesés avec soin qu’il s’agit ensuite de restituer devant un public.
La dernière édition de Slam pour les Droits des femmes, rendez-vous annuel s’est déroulée samedi dernier au Chaplin a été la plus aboutie, sans doute par la force et la diversité des slameurs sur le thème porteur C’est quoi, le féminisme ?. Les échanges ont également été très riches, notamment pendant les débats avec les deux invitées. Fabienne Lauret, ouvrière-syndicaliste à Renault-Flins, puis Anna Mardoc d’Osez le féminisme ont témoigné de leur expérience.
Paroles et musiques, sérieux et ludique, spectacles et goûter ont alterné avec encore, la participation de Paloma, slameuse-rappeuse accompagnée de son musicien. Le tout comme toujours, sous la houlette d’Eva DT qui prouve au fil des ateliers qu’elle anime dans toute la région que
« le slam est un véritable outil de rencontre ».