Le Courrier de Mantes

Raphaël Imbert, un jazzman fascinant

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Du jazz comme on en a entendu samedi soir au CAC, on en redemande ! Il est vrai que ce concert organisé par l’ENM, en associatio­n avec le CAC et Bluessur-Seine, promettait beaucoup avec la venue de Raphaël Imbert, une pointure reconnue internatio­nalement dans le genre.

À 22 ans, il fonde déjà plusieurs groupes avec lesquels il se produit, notamment au festival de jazz de Vienne, de Nice, à la Fiesta des Suds à Marseille. En 2003, il est lauréat du programme La villa Médicis hors les murs, pour son travail de recherche sur la musique sacrée dans le jazz, réalisé pendant 6 mois à New York. Connu aussi pour des projets pédagogiqu­es innovants (entre autres avec la Compagnie Nine spirit) il collabore aussi avec des musiciens classiques. En 2005, il remporte avec son groupe Newtopia Project, le grand prix d’orchestre et le 2e prix de soliste du 28e concours de jazz de La Défense.

Invité par l’ENM dans le cadre de son blues-club, Raphael Imbert a animé vendredi aprèsmidi un workshop avec les élèves de l’atelier cycle 3 Musiques actuelles. Elèves qui à force de fréquenter cet atelier, ont sympathisé ensemble au point de décider de monter un groupe, Jamwalkers. C’est ce groupe qui a joué en première partie vendredi soir au CAC. Avant de laisser la place à Raphaël Imbert (saxophones), accompagné des profs de musiques actuelles de l’ENM, Francis Espargiliè­re (guitare), Julien Dupont (basse) et Stéphane Lebreton (batterie). Sur scène, Raphaël Imbert, cela mérite d’être souligné, ne manque pas, avant de jouer, de rendre hommage à ceux qui le reçoivent, qu’il s’agisse de l’ENM, du CAC et de Blues-surSeine. Et quand il se met à jouer, il y a presque comme une atmosphère de recueillem­ent dans la salle tant il se « passe » quelque chose d’incroyable­ment musical. Qu’il joue simultaném­ent de ses deux instrument­s, qu’il invente des sonorités qu’il va chercher on ne sait où, ou se lance dans des solos d’une dextérité instrument­ale incroyable, le musicien fascine par un jeu à la Coltrane, voire Charlie Parker. Du grand jazz, d’autant qu’il est remarquabl­ement soutenu par les profs de l’ENM. On reverra Raphaël Imbert au prochain festival Blues-sur-Seine et auparavant en mai prochain pour un concert à l’ENM, précédé d’un nouveau workshop, réservé cette fois aux élèves de cycle 1 et 2 musiques actuelles.

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