La baisse des impôts tant attendue ne viendra pas
C’était bien le débat d’orientation budgétaire qui a animé la séance du conseil municipal du 15 mars dernier. L’opposition a une nouvelle fois interrogé Cécile Zammit-Popescu, la maire (DVD), sur la fiscalité que la municipalité actuelle avait fortement augmenté en 2015. À l’époque, l’élue avait justifié son choix en évoquant « un état désastreux des finances » laissé par l’ancienne municipalité qui avait vivement contesté. Aujourd’hui, la bataille de chiffre a (presque) cessé mais le débat est loin d’être clos.
« Sans autofinancement, pas de prêt »
L’ancienne première adjointe Cirila Jond-Nécand a mis les pieds dans le plat. En constatant que la ville dégageait une épargne d’environ 590 000 euros en 2016, elle a demandé à la maire pourquoi un tel taux d’imposition était maintenu. L’adjoint aux finances Arnaud Dupuis et la maire ont répondu que l’excédent était indispensable pour obtenir des emprunts auprès des banques : « Sans autofinancement,
pas de prêt »,
a ainsi répondu Cécile ZammitPopescu. Il faut dire que la ville va devoir investir, notamment dans les travaux de mise aux normes de certains bâtiments municipaux afin qu’ils soient accessibles aux personnes à mobilité réduite. La mairie est concernée, tout comme le gymnase des Annonciades et l’école Pasteur. « Les collectivités doivent
répondre à leurs obligations alors que l’Etat diminue ses dotations, dans des délais très contraints. Pour Meulan, la programmation s’échelonne de 2016 à 2021 », précise la maire sans pouvoir chiffrer, le budget n’étant pas encore voté. La majorité indique aussi que « la communauté urbaine ne fournit pas encore suffisamment de visibilité sur ses propres perspectives financières, […] les programmes immobiliers qui permettront de nouvelles recettes ont du retard, […] et l’arrêt de la politique de désengagement de l’Etat reste incertain. Le contexte d’ensemble ne paraît donc pas, pour le moment, favorable à une baisse de la fiscalité. »