Le Courrier de Mantes

Budget 2017 : toujours en phase de transition

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On savait que le lancement de la communauté urbaine GPS&O serait long et compliqué. Le budget 2017 voté jeudi soir, le second depuis la fusion des six intercommu­nalités de la vallée de la Seine, a montré une fois de plus combien il est difficile de mettre en marche cette grosse structure rassemblan­t plus de 400 000 habitants.

Le budget 2016 était un budget de transition, ce sera aussi le cas de celui de 2017. « Il est plus abouti que le premier, mais il reste un certain nombre de dossiers sur lesquelles nous devons mener des réflexions notamment sur la taxe d’hanitation et sur la

politique d’abattement­s », a souligné Dominique Pierret, le maire de Drocourt, vice-président de la CU en charge des finances. Et ça ne sera pas une mince affaire tant les modalités d’abattement diffèrent d’une commune à une autre.

Pour ce qui est des taux des impôts directs, la taxe d’habitation reste inchangée à 7,62 % et devrait produire une recette estimé à 49,72M€, alors que la contributi­on foncière des entreprise­s augmentera légèrement passant de 24,36 % à 25,27 % pour un produit escompté de 52,50 M€. La fiscalité sur les ordures ménagères fera rentrer 38,1 M€ dans les caisses.

Globalemen­t le budget de GPS&O s’élèvent à 352 M€ répartis de la façon suivante : 266 M€ consacrés aux dépenses de fonctionne­ment et 86 M€ à l’investisse­ment.

Epargne nulle

Pour faire face à ses besoins la communauté urbaine prévoit de lancer un emprunt de 45 M€. Mais au regard de la dette actuelle et vu les taux de crédit ce n’est pas un souci. En revanche, ce qui est plus préoccupan­t, c’est la faible capacité à dégager de l’épargne brute : 15,M€ ramené à 11 M€ en épargne nette. Aurait-on accouché d’une grosse CU pauvre, empêchée par ses faibles moyens d’avoir un politique d’aménagemen­t, de développem­ent économique et d’améliorati­on du cadre de vie au niveau des ambitions affichées ?

En tout cas, Dominique Pierret et le président Tautou l’ont martelé à plusieurs reprises durant le débat : « Le taux

d’épargne est nul ». Philippe Tautou n’y est pas allé par quatre

chemins : « Nous devrons trouver des économies qui nous permettron­t d’augmenter notre capacité d’autofinanc­ement.

Nous aurons des choix difficiles à faire », affirme-t-il

en ajoutant : « Nos habitudes de fonctionne­ment seront remises en cause. Quand chacun d’entre vous vient me proposer d’investir je dis oui, mais avec quels moyens et quelle politique d’endettemen­t ».

Denis Faist du groupe ISO aura peut-être une piste à proposer pour réduite les dépenses : le cumul des études et audits en tout genre s’élève à 14 millions d’euros les frais de réceptions, eux passent à 425 000 euros (520 % d’augmentati­on). Les honoraires augmentent de plus d’un million d’euros sans oublier les subvention­s aux associatio­ns et personnes de droit privé qui grimpent de 1,5 M€.

S’il ne doute pas de la nécessité d’être accompagné sur des

« sujets complexes », il estime qu’en mettant à profit les compétence­s internes de la CU on pourrait éviter certains dépenses.

Principale­ment opposé au pacte fiscal, plusieurs groupes n’ont pas voté le budget. Il a été adopté par 75 voix pour 39 contre et 10 abstention­s.

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Philippe Tautou veut lancer une politique d’économie.

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