Le SIDRU, un risque pour GPS&O ?
Le SIDRU syndicat intercommunal pour la destruction des résidus urbains (Achères, SaintGermain Andrésy, Verneuil et toutes les communes de l’ancienne CA2RS) s’est invité dans le débat sur le budget. Les finances du SIDRU sont empoissonnées par des emprunts toxiques. Plusieurs élus ont découvert, a posteriori, cette situation et ils craignent qu’elles ne pèsent sur les finances de GPS&O. Cyril Nauth (FN), le maire de Mantes-laVille, a évoqué le risque d’une « note salée ». « Si les élus avaient eu connaissance du fait que ce dossier pourrait impacter GPS&O, je ne suis pas sûr qu’il aurait fait le choix d’entrer dans une communauté urbaine », at-il souligné.
Jean-Frédéric Berçot, élu de Poissy, président du SIDRU depuis 2014 qui a hérité d’une situation antérieure (les produits financiers toxiques ayant été introduits dans la dette entre 2005 et 2006) s’est voulu rassurant. Il estime que l’on agite le chiffon rouge au sein de GPS&O pour des raisons politiciennes. Il est par ailleurs en conflit avec le maire de Poissy,
Karl Olive (LR).
Jeudi soir, il a affirmé que GPS&O ne sera pas mis
à contribution. « La dette s’élève à 9,2 M€. Il reste deux échéances de crédit-bail en 2017 et 2018 pour un montant de 7,7 M€. Ces sommes sont budgétisées. La soulte de fin de crédit-bail représente 8,5 M€ financés par un emprunt contracté auprès de la Société Générale à 1,63 % sur 15 ans. Pour ce qui est de notre condamnation à 20 M€ (NDLR : le Sidru a perdu contre la DEPFA, ancienne filière d’une banque allemande basée à Dublin en Irlande à l’origine des emprunts
toxiques), nous allons utiliser notre provision pour risque de 8,5 M€. Nous sommes en cours de négociation avec le ministère du budget et la préfecture pour trouver un financement complémentaire de 11,5 M€. Enfin les prévisions budgétaires du syndicat font apparaître, des excédants annuels de 4 à 5 M€ à partir de 2019 », résume Jean-Frédéric Berçot. Pas sûr que cela suffise à rassurer les élus.