Le radar embarqué flashe incognito
En mouvement, elle flashe en moyenne une quinzaine de véhicules par heure. À l’arrêt, garée sur le bas-côté, elle est encore plus redoutable : avec environ une centaine d’excès de vitesse relevés à l’heure. Depuis fin septembre dernier, deux véhicules banalisés, dotés d’un radar mobile embarqué, équipent la gendarmerie des Yvelines. L’un est affecté à Rambouillet, le second, une Peugeot 508 noire, est utilisé par le peloton motorisé de Mantes-la-Jolie.
Dans les deux sens de circulation
Dans le Mantois, cette voiture qui se fond complètement dans le flot de circulation assure des vacations quotidiennes d’environ deux heures. Elle détecte les excès de vitesse des véhicules qui roulent dans le même sens, et de ceux qui circulent dans la direction opposée. Son dispositif infrarouge, placé dans la plaque d’immatriculation à l’avant, rend la lumière du flash invisible à l’oeil nu. Le contrevenant ne s’aperçoit donc pas qu’il s’est fait prendre en faute. Les infractions sont enregistrées dans l’ordinateur de bord, puis transmises au centre de traitement automatisé, à Rennes (35). L’automobiliste reçoit l’amende directement à son domicile. « On privilégie les axes les plus accidentogènes pour mener ces contrôles, notamment la D983 (Drocourt/Septeuil)
et la D928 (Mantes-la-Ville/ Mondreville) », précise l’adjudant Thierry Cartiaux, du peloton motorisé de Mantesla-Jolie.
Dans les Yvelines, la police possède quatre véhicules de ce type. Leur utilisation nécessite à chaque fois la présence de deux personnes à bord, l’un qui conduit, l’autre qui relève les excès de vitesse. Le Gouvernement envisage de confier la gestion de ces véhicules banalisés à des sociétés privées. Ce qui permettrait d’intensifier les contrôles réalisés par ce biais. L’expérimentation a déjà été lancée en Normandie. Elle devrait se généraliser dans tout le pays d’ici septembre prochain.