Le swing breton par Yann Lem et le trio Fest Noz
La tornade Bretagne a soufflé sur la salle Jacques-Brel pour la Saint-Patrick avec le concert du trio Fest Noz et de Yann Lem. En première partie, Fest Noz a donné le ton avec son swing quelque peu détonnant, façon celtique, emmené par la bombarde tonitruante de Thomas Lotout. Ce dernier un tantinet provocateur lorsqu’il s’adresse au public : « Vous allez bien ? Vous avez digéré les municipales ? » Avant de préciser : « J’veux pas plomber la soirée parce que je suis un vieux gauchiste ! » Mais le public est venu d’abord pour la musique.
Elle est très entraînante, à la fois rythmée et mélodique.
A côté de la bombarde de Thomas Lotout, brillent l’accordéon de Willy Pichard et la guitare de Gaëtan Grandjean.
La Bretagne encore avec celui que l’on surnomme Le barde breton du blues, Yann Lem et son style mi-rock, mi-blues en français.
Auteur, compositeur et interprète, Yann Lem se réclame d’abord de Bill Deraime, ce bluesman français qu’on voyait beaucoup sur les scènes de l’Hexagone dans les années 1980 avant de se mettre en marge du système commercial.
Mais Yann Lem s’est fait aussi un nom en partageant la scène avec les grands noms que sont Joe Cocker, Paul Personne, les Wampas, autant d’artistes dont il a fait les premières parties…
De telles références n’empêchent pas Yan Lem de développer son propre style, avec cette voix et ce jeu si caractéristiques qui lui ont valu d’obtenir le prix du meilleur disque 2010 avec son album Entre blues &
granit avant, l’année suivante, de remporter le prix du meilleur artiste francophone.