Le Courrier de Mantes

Fast & Furious 8

DE F. Gary Gray

- Pierre Limat

Qui aurait pu penser, en 2001, que l’on en arriverait là ? Que ce remake poussif à peine déguisé de « Point Break » à la sauce tuning allait donner naissance à un tel mastodonte, l’une des sagas d’action les plus spectacula­ires et emballante­s du moment, capable de rivaliser et tenir tête à des poids lourds de l’acabit des « Avengers » de Marvel ? Car c’est bien ce qu’il s’est produit en 2015, lorsque la bande de Vin Diesel a mis celle de Captain America au box-office mondial, et il ne serait pas étonnant de la voir reproduire un tel carton, vu l’efficacité, la générosité et le fun de cet épisode. Il a pourtant fallu du temps pour parvenir à un tel niveau, qui a bien failli ne jamais arriver car, sans le retour de son héros pour une apparition surprise, le troisième opus ne passait même pas par les salles. Mais c’est en 2011 que les choses ont vraiment changé, lorsque Dwayne Johnson a rejoint une troupe qui n’a cessé de grandir, avec des recrues de plus en plus impression­nantes. La preuve : dans « Fast & Furious 8 », Helen Mirren (oscarisée pour son rôle d’Elizabeth II dans « The Queen ») et Scott Eastwood sont de la partie, alors que Jason Statham et Kurt Russell reviennent. Mais le plus gros coup, c’est la méchante du film, incarnée par Charlize Theron et digne d’un James Bond, qui parvient à faire changer Dominic de camp. Comment ? Pourquoi ? La réponse arrive assez vite dans le récit et pourra surprendre, même si elle reste dans le thème cher à Vin Diesel, à savoir la famille. Mieux construit que d’habitude, le scénario n’est cependant pas l’attraction majeure, puisque c’est avant tout pour ses scènes d’action que le long métrage vaut le détour. Et un peu l’humour. Pas celui de Tyrese Gibson et Ludacris, un peu lourdingue, mais de Jason Statham et Dwayne Johnson, forcés de faire équipe pour un taux de satisfacti­on maximal. Véritable bête de foire, le second ressemble de plus en plus à Hulk dans ce film de super-héros sans pouvoirs, qui nous réserve de grands moments de bravoure (à New York et sur une banquise) avec une générosité de tous les instants. Pas de quoi se réconcilie­r avec ceux qui lui sont allergique­s, mais pour les autres, c’est peut-être l’un des blockbuste­rs les spectacula­ires de 2017 qui sort cette semaine.

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