Le Courrier de Mantes

La vague Mélenchon emporte tous les bureaux de vote

Jean-Luc Mélenchon réalise un score important aux Mureaux en raflant 36,6 % des suffrages. Le candidat de la France Insoumise arrive premier dans tous les bureaux de vote devant Emmanuel Macron, second à 22,8 %.

- Kevin Burlot

Aux Mureaux, Jean-Luc Mélenchon est partout en tête. Avec 36.6 % des suffrages, il devance très largement Emmanuel Macron, arrivé en seconde position (22,8%). Pas si surpris, François Garay, le maire (DVG) qui avait appelé à voter Macron, observe qu’aux Mureaux, l’électorat de Marine Le Pen s’est en partie déplacé sur Jean-Luc Mélenchon puisque la candidate frontiste n’obtient « que » 14,08 %.

Habituelle­ment pointée du doigt pour sa mauvaise participat­ion, la ville gagne 0,7 % si l’on compare à 2012. Cette année, les Muriautins ont été 69,6 % à voter.

PS et LR balayés

Arrivé en mairie après l’annonce des premières estimation­s nationales, le leader de la section PS locale M’Barek Akafou accusait le coup dimanche soir. Fidèle à son histoire, la ville a plébiscité un candidat de gauche mais pas celui du parti socialiste. Benoît Hamon dépasse les 10 % dans seulement cinq bureaux sur quatorze. Son score de 9,7 % à l’échelle de la ville fait pâle figure face à celui réalisé aux Mureaux par François Hollande en 2012 (46 %). Moins de surprise du côté du vote de droite. Avec 9 %, Fillon fait un peu moins bien que Sarkozy et ses 15,4 % de 2012.

Score honorable de Macron

En totalisant 14,1 % des voix dimanche conte 13,7 % en 2012, le résultat du Front national n’évolue pas beaucoup. Il avait pourtant fortement progressé lors du premier tour des dernières élections départemen­tales en 2015 en approchant les 29 %.

La performanc­e du candidat d’En Marche, qui est venu faire campagne aux Mureaux après y être venu en tant que ministre, est plus qu’honorable. Son score se situe entre environ 20 et 25 % dans tous les bureaux de la commune. Avec 26,5 %, c’est à Emile-Zola qu’il s’en sort le mieux. Le maire, soutien affiché d’Emmanuel Macron, inter-

« une tendance sociale réformiste forte »

prète son résultat comme

aux Mureaux. Bernard Durupt, premier adjoint déclaré à l’investitur­e En Marche, n’a pas été vu en mairie dimanche soir.

Mais c’est bien Jean-Luc Mélenchon qui a le plus séduit en raflant 36,6 % des suffrages. Daniel Vitter, militant communiste historique des Mureaux, y

« un retour au paysage politique d’antan »,

voit

faisant référence à l’époque où la ville était dirigée par des municipali­tés composées d’élus de la gauche radicale.

« On a senti monter le vote depuis plusieurs semaines. Le travail de terrain a payé »,

se félicitait Daniel Vitter, tout sourire. Candidat PCF sur la 9e circonscri­ption, Thibaud de Fleury ne s’emballe pas pour autant mais appelle à

« un changement durable »

pour que le score de Jean-Luc Mélenchon

« ne soit pas une parenthèse ».

C’est par un avertissem­ent du maire que s’est finalement conclue la soirée.

« Si Macron est président, il devra bâtir une coalition sur des socles forts. Maintenant, il faut un vrai front républicai­n, comme en 2002. Face au Front national, on ne joue pas »,

a-t-il déclaré après l’annonce des résultats.

« Le travail de terrain a payé »

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