La droite en chute libre
Dans le fief de Sophie Primas, sénatrice-maire Les Républicains, les résultats des élections présidentielles ne reflètent pas la tendance des scrutins locaux où la droite est en terrain conquis. En 2012, les électeurs avaient placé François Hollande en tête avec 29,5 % des suffrages. Cette fois ils ont choisi Emmanuel Macron. Le candidat d’En Marche obtient 23,26 %, talonné par JeanLuc Mélenchon, 21,89 %, qui opère une remontée spectaculaire par rapport à 2012 où il totalisait 10,9 %. Dans un scrutin où la participation est quasiment identique (76,83 %) et le nombre d’inscrits en légère baisse (80 de moins qu’en 2012), il double son capital, passant de 580 à 1151 voix.
Le candidat Les Républicains, pour lequel Sophie Primas s’était beaucoup investie avant de se faire plus discrète après que les affaires ont éclaté, s’écroule littéralement. Là où Nicolas Sarkozy avait engrangé 1 405 suffrages (26,3 %), François Fillon plafonne à 836 voix (15,90 %). Plus de 500 voix se sont éparpillées
Benoît Hamon n’est pas mieux loti.
Son électorat potentiel a été littéralement siphonné au profit du candidat de La France insoumise, mais aussi d’Emmanuel Macron. Avec 5,61 %, le représentant du PS arrive même en 6e position derrière Nicolas Dupont-Aignan. Une claque mémorable.
Celle qui varie le moins dans cette élection, c’est Marine Le Pen. Troisième en 2012, elle gagne une place et vient s’intercaler entre Macron et Mélenchon.
D’un scrutin à l’autre, elle progresse lentement, mais sûrement.