Ramassage des encombrants : « On se croirait dans une décharge »
Après les inondations, les dépôts d’ordures. Les habitants du quartier HLM Richelieu d’Épône, qui compte 284 logements, viennent d’alerter leur bailleur pour ce qu’ils considèrent être un « problème d’hygiène ». Récemment, ils étaient montés au front pour dénoncer les « inondations à répétition » dans les caves, causées par des remontées d’égouts. Cette fois, les locataires déplorent la manière dont les 400m3 de déchets encombrants annuels sont disséminés par le bailleur dans les parties communes de la cité, avant la collecte trimestrielle.
Lundi 10 avril, les agents de Coopération et Famille, le bailleur, ont vidé les emplacements dévolus aux encombrants, situés dans les caves, afin de mettre les déchets à disposition des éboueurs, en vue de la tournée de ramassage du mercredi. Sauf qu’ils ont été entreposés de manière « anarchique » à plusieurs endroits de la résidence, selon Ahmed Aref, un habitant particulièrement remonté contre le bailleur. « On se croirait dans
une décharge. Les encombrants ont été entassés à trois endroits différents dans la cité. Il y en avait au milieu de la route, sous les fenêtres, devant les portes des halls, le long des bâtiments. C’est n’importe quoi, s’agace-t-il. Non seulement, c’est sale, mais en plus c’est une pollution
visuelle. »
Selon ce locataire, cela se répète systématiquement depuis deux à trois ans. « C’est resté dans cet état pendant deux jours. À ce moment-là, pourquoi ne pas les sortir la veille pour le lendemain ? »
Le bailleur souligne que les locataires doivent normalement se rendre à la déchetterie ou présenter eux-mêmes leurs encombrants le jour de la collecte. D’autant que l’emplacement réservé dans les caves pour ce type de déchets n’est qu’une solution de dépannage, après que le local utilisé initialement a été dévolu aux ordures ménagères. « Coopération et Famille a rencontré son prestataire à plusieurs reprises sur le site pour tenter d’organiser le stockage dans différents endroits de la résidence afin d’améliorer la qualité de la présentation compte tenu des volumes », ajoute le bailleur, qui se dit lui-même confronté aux problèmes des dépôts sauvages dans le quartier et les caves. Il indique enfin que la dernière collecte a été « encore plus compliquée » que d’habitude car elle se déroulait le lendemain d’un jour férié.
Au milieu de la route, sous les fenêtres, devant les portes…