Le Courrier de Mantes

La présidente des commerçant­s furieuse contre la maire

Le torchon brûle entre la maire et la présidente de l’associatio­n des commerçant­s. Le conflit est né après que l’élue a refusé de rendre piétonne la rue du Maréchal Foch samedi dernier. Les coûts liés à la sécurisati­on des accès seraient trop importants.

- K.B.

La présidente de l’associatio­n des commerçant­s est furieuse. Samedi dernier, alors qu’elle voulait rendre piétonne pour une journée la rue du Maréchal Foch, Muriel Gaudu a eu une réponse négative de la mairie. Les coûts liés au dispositif de sécurité nécessaire dans un contexte de plan vigipirate seraient trop importants. Pour la gérante de la boutique La mode aux pas, ce refus de la mairie sonne comme « un mépris incroyable ».

10 000 euros pour la sécurité

A l’heure où les commerçant­s de centre-ville peinent à survivre, la mauvaise nouvelle annoncée la semaine dernière

passe mal. « Nous voulions organiser une grande braderie, pouvoir nous installer sur les trottoirs… Les commerces de bouche auraient pu proposer un plat dehors et on voulait exposer un oeuf en chocolat géant dont il aurait fallu deviner le poids. Il y

avait aussi un jeu concours, on

avait investi », rappelle Muriel Gaudu. Ce qu’elle reproche à la mairie, c’est d’avoir reçu ce refus

trop tard. « Depuis ma prise de fonction au mois de janvier, je parle à la mairie de cette fête de printemps puisque c’est le seul week-end sans jours fériés et les gens sont là ».

Ce que la présidente a aussi du mal à avaler, c’est le refus de la mairie de débourser les 10 000 euros nécessaire­s au dispositif sécurité.

« On nous a dit que ça pourrait créer un précédent et que n’importe quelle associatio­n pourrait ensuite exiger la même chose. Mais l’associatio­n des commerçant­s, ce n’est tout de même pas une associatio­n comme les autres ».

Interrogée, la maire Cécile Zammit-Popescu soupire. « Dans un contexte d’état

d’urgence, on a tout de même maintenu le festival des fromages et d’autres événements comme la brocante malgré des contrainte­s importante­s. Nous avons décidé d’annuler la fête de la musique, les moyens de sécurité demandés par la police sont trop importants et trop coûteux. Il faut des barrières, sécuriser les accès, mobiliser du personnel, c’est au moins 10 000 euros. Pour la fête du printemps, les commerçant­s nous ont prévenus un mois avant, ce n’est pas suffisant. Je ne suis pas contre ce genre d’événement, mais il faut mieux les préparer et même ensuite en faire un rendezvous régulier. Mais pendant l’état d’urgence, ce sera compliqué ».

« Compliqué pendant l’état d’urgence »

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