Le Courrier de Mantes

Gardiens de la Galaxie 2

- Pierre Limat

On ne change pas une équipe qui gagne ni, dans le cas des « Gardiens de la Galaxie », une formule. Surtout si celle-ci a rapporté 773 millions de dollars au box-office mondial et déteint sur d’autres films issus du Marvel Cinematic Universe (qui a vu la bande-annonce du prochain « Thor » comprendra). C’est donc en potentiels champions, et non plus dans la peau d’outsiders, que les héros dirigés par James Gunn font leur retour, trois ans après une première aventure drôle et pleine de fraîcheur, et nous nous sentons très vite dans un univers familier, lorsque les personnage­s préparent le plan d’une bataille qui va les confronter à une énorme bestiole tentaculai­re, avec autant de disputes que de stratégie, avant que la caméra ne se focalise sur Bébé Groot, star annoncée de ces « Gardiens de la Galaxie 2 », dont le réalisateu­r a la bonne idée de ne pas abuser, maximisant l’efficacité de chacune de ses apparition­s. Il en va de même pour l’humour, plus juste là où le premier volet semblait trop conscient de sa « cool attitude » et en abusait par moments. Pas de ça ici, à tel point que l’on rit souvent, aussi bien quand le massif Drax est à côté de la plaque (très souvent) que quand Rocket, le raton laveur psychopath­e, cherche le conflit. Son côté frondeur va d’ailleurs mettre ses amis dans de sales draps, lorsqu’il se croit plus malin que la redoutable Ayesha (Elizabeth Debicki, sous-exploitée comme les autres personnage­s féminins à l’exception de Mantis). Une poursuite plus tard, et les voilà secourus par Ego (Kurt Russell), qui n’est autre que le père de Star-Lord. Et si le rebondisse­ment que l’on devine très vite met du temps à arriver, le film décide avant cela de rester sur les protagonis­tes plutôt que de tomber dans une surenchère d’action de l’acabit du final, un poil long. Tout ne fonctionne pas immédiatem­ent et Star-Lord perd de son aura d’attachant loser dans l’affaire, mais cette audace dans le monde des blockbuste­rs s’avère au final payante et confirme que nous n’avons pas affaire à des héros comme les autres. Ce que confirme que le générique de cette suite réussie et réjouissan­te (et bien plus violente que les autres Marvel), dotée d’une bande-originale à tomber et qui ne contient pas moins de cinq scènes bonus. Restez bien jusqu’à la fin !

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