Le Courrier de Mantes

Le Mantois se distingue : Mélenchon en tête

- F.C.

Les villes du Mantois et Les Mureaux n’ont pas voté comme le reste de la France. Les électeurs ont placé le leader de La France insoumise en tête dans un scrutin où la participat­ion est quasiment stable par rapport à 2012. Jean-Luc Mélenchon effectue une percée exceptionn­elle. Sur la 8e circonscri­ption, il obtient 15 347 voix (26,30 %) devant Emmanuel Macron (22 %) et Marine Le Pen (21,80 %). Pour Les Républicai­ns et le Parti socialiste, c’est la déconfitur­e.

Qui aurait imaginé un jour un candidat socialiste tombé à 6 % dans une région où l’électorat vote toujours à gauche à la présidenti­elle ? Alors que Ségolène Royal en 2007 et François Hollande en 2012 avaient été plébiscité­s, obtenant respective­ment 38,5 % et 43,5 % des suffrages, Benoît Hamon oscille péniblemen­t entre 4 % et 8 %. Un désastre à peine imaginable sur cette terre longtemps socialiste.

Sur la 8e circonscri­ption, c’est Jean-Luc Mélenchon qui arrive en tête avec 15 347 voix, devant Emmanuel Macron, 13 367 voix, et Marine Le Pen qui le talonne en 3e position, 13 096 voix. Dans tout le reste du départemen­t, les quartiers populaires du Mantois et de la vallée de la Seine ont clairement choisi Jean-Luc Mélenchon. À Mantes-la-Jolie, comme aux Mureaux, dans plusieurs bureaux, le candidat de La France Insoumise obtient même la majorité absolue. Vote d’espoir dans un projet ou de rejet du système et de l’Europe libérale ?

En tout cas, le succès de Jean-Luc Mélenchon repousse Marine Le Pen en troisième position et même à Mantes-laVille, seule ville d’Ile-de-France, gérée par le Front national, elle n’est pas en tête (seulement deuxième, talonnée par Emmanuel Macron). Comme on pouvait s’y attendre, c’est dans les villages et les petites communes aux alentours de Mantes-la-Jolie, qu’elle réalise ses meilleurs scores, à l’image de Gargenvill­e (28,45 %), Bonnières (28,48 %) ou encore Rolleboise (33,55 %).

Si le premier tour est une catastroph­e pour le PS dans le Mantois, la claque est aussi cuisante pour Les Républicai­ns. François Fillon termine très loin derrière, en 4e position. Sur la 8e circonscri­ption, il est à 6 269 voix de Jean-Luc Mélenchon. Ça risque de barder dans les rangs de la droite locale où le patron Pierre Bédier se place déjà dans la perspectiv­e des législativ­es.

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