PLUI : les associations sur leurs gardes
Le passé - et le présent - des dirigeants de la communauté urbaine, très favorables aux « grands projets inutiles » n’incite pas les associations à la confiance alors que s’élabore le plan local d’urbanisme intercommunal.
Invitées à donner leur avis sur le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) en cours d’élaboration, les associations ont rencontré mercredi
sincèrement préoccupée d’environnement. Soit Suzanne Jaunet, maire adjointe à Achères et vice-présidente de la communauté urbaine (CU) déléguée à l’urbanisme.
élue très à l’écoute », « Elle a compris la problématique du secteur »,
raconte un participant.
« Une vision des années 1970 » « une
Obligatoire pour les associations agréées, la rencontre avait été élargie à toutes celles qui le voulaient. Sauf que l’annonce n’avait quasiment pas été diffusée, réveillant la méfiance des associations. Seize d’entre elles étaient finalement représentées à la réunion, tenue dans les locaux de Grand Paris Seine & Oise à Magnanville.
Une élue à l’écoute donc. Mais les décideurs de GPS & O ? Leur passé ne plaiderait pas pour eux, selon les associations environnementales : le vice-président Pierre Bédier a été l’artisan du projet de Formule 1 à Flins, et le président de la communauté urbaine, Philippe Tautou, a entrepris de
« détruire une partie du bois de Verneuil »
pour construire une voie de contournement, fait valoir Jean-Pierre Grenier, de l’association Bien vivre à Vernouillet.
« Ces élus ne changeront et n’adopteront des positions favorables à l’environnement que s’ils se rendent compte que c’est payant sur le plan électoral. Mais leur vision date des années 1970. Elle conduit la vallée de la Seine dans le mur »,
appuie Jean-Pierre Grenier.
Dominique Pellegrin, la présidente d’AVL3C, qui combat le projet de carrière Calcia (lire cidessus), prend acte de la bonne volonté affichée par Suzanne Jaunet, mais constate :
« Il n’existe pas de volonté d’aller vers une véritable transition écologique. »
Suzanne Jaunet jure de son côté que la CU pratiquera
« la concertation permanente »
jusqu’à l’arrêt du projet de PLUI, en septembre 2018. Sur le dossier Calcia, elle évoque le courrier que la communauté urbaine a adressé à Chantal Jouanno, la vice-présidente du conseil régional chargée de l’écologie, lui demandant
« des garanties supplémentaires »
sur l’eau. Et quant à l’urbanisation du territoire, elle promet un solde positif de cent hectares rendus à l’agriculture.