Le Courrier de Mantes

L’entreprena­riat a le vent en poupe chez les jeunes

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Ces lycéens ont monté des sociétés miniatures et commercial­isent un produit de leur choix. Fabricatio­n, financemen­t, communicat­ion, ils ont tout géré, avant la présentati­on au salon départemen­tal de la minientrep­rise.

Dans les allées de la grande salle de l’Agora à Mantes-la-Jolie, une quinzaine de mini-entreprise­s exposent leurs produits ou services. Abris d’oiseaux, livre des recettes du monde, classeur de clés, kits cosmétique­s, etc., le panel est vaste. Pour ce salon, les mini-entreprene­urs ont rivalisé de techniques, pour séduire les visiteurs. Un exercice plutôt bien rodé du côté des lycéens de Condorcet à Limay. Leur mini-entreprise s’appelle My acces’phone. Ils ont positionné une bague qui améliore la portabilit­é de nos smartphone­s et tablettes. « L’idée est de faciliter la prise en main du téléphone, pour les selfies, pour sécuriser son téléphone dans les transports par exemple. Sur une surface plate, elle sert aussi de support, lorsqu’on charge son téléphone ou

tablette ou même lorsqu’on visionne une série ou un film sur ces appareils portables ; la bague pivote à 360 et 180 degrés et reste amovible »,

expliquent Yasmina et Camélia, deux des 18 lycéens associés au projet.

Des produits novateurs

Un produit novateur, esthétique et fonctionne­l selon ces jeunes, qui est le résultat de trois mois de travail et d’engagement. Depuis la conception à la commercial­isation en passant par la

production et le financemen­t, ces élèves de 1ère ont géré le projet dans son intégralit­é, sous l’oeil bienveilla­nt de leur encadrant. « Cela fait aussi partie de leur formation et c’est évalué au Bac », précise Florence Nez, la professeur­e principale.

Mais l’objectif de ces jeunes au forum départemen­tal des mini-entreprise­s était d’abord de présenter leur création aux profession­nels et mesurer l’intérêt auprès du public.

Le deuxième volet passait donc par les ventes : 6 € la bague. « C’est très raisonnabl­e

comme prix et je trouve l’idée très intéressan­te. Je vais faire le tour du salon et après je verrais si j’en achète pour mes filles et moi », confie Martine, une visiteuse.

Sur le salon, les entreprene­urs en herbe affichent une vingtaine de ventes. Encouragea­nt, mais pas assez pour rembourser les 180 € de frais engagés pour la production, car même s’il s’agit d’un programme pédagogiqu­e, l’aspect financier de la mini-entreprise a toute son importance. « Pour réaliser le projet, on a vendu des avances remboursab­les auprès des particulie­rs et les ventes doivent nous permettre de rembourser ces

avances », explique Camélia. En tout, une quinzaine de projets ont été présentés cette année à un jury d’entreprene­urs avec à la clé, une participat­ion au salon régional IDF Ouest, le 24 mai à Colombes. My acces’phone n’a pas été sélectionn­ée, mais les lycéennes restent motivées et optimistes pour leur avenir. « On apprend énormément et pourquoi pas s’en servir pour créer plus tard, une vraie entreprise », confient les entreprene­urs en herbe.

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Le grand prix départemen­tal a été remporté par la mini-entreprise EPA de la Celle Saint-Cloud, pour Nos saveurs originales.

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