Les collégiens dans la peau de personnes handicapées
Pour sa première semaine de la citoyenneté, le collège AlbertCamus a mobilisé plusieurs intervenants autour d’ateliers divers. Le but était de valoriser les actions citoyennes et sensibiliser les collégiens au respect de ces valeurs.
Vendredi, la matinée était consacrée à la sensibilisation au handicap. À la salle polyvalente du gymnase du parc, face à ces élèves tous valides, il y avait Laoussine, paraplégique suite à un accident de moto survenu il y a huit ans. Depuis, le trentenaire intervient sur cette problématique auprès de tous les publics. C’est donc sans détour qu’il a échangé sur sa paralysie et répondu aux nombreuses questions des collégiens.
Les adolescents confrontés à la dure réalité
Ensuite, les adolescents ont été confrontés au concret. Deux classes de sixième ont participé à plusieurs exercices les mettant dans diverses situations de handicap. Les élèves ont par exemple expérimenté le déplacement à l’aveugle, se sont essayés à une vie sans bras, sans jambes, ont simulé des malformations
physiques. Mais le plus attendu c’était bien sûr l’expérimentation du fauteuil roulant.
Par groupe de quatre, les élèves ont pris place dans les
fauteuils. « Ça nous donne une idée de ce qu’une personne en fauteuil roulant doit accomplir tous les jours. Ce n’est pas évident de faire avancer le fauteuil et encore moins d’éviter les obstacles. Ça change le regard sur le handicap » confie Théo, 10 ans. D’autres actions ont également été menées tout au long de cette semaine de la Citoyenneté. En plus de l’exposition Moi, jeune citoyen sur la laïcité, le point information jeunesse est venu sensibiliser à la prévention routière, la SNCF a rappelé la conduite à tenir dans les trains et une pièce de théâtre sur l’addiction aux écrans a été jouée par la compagnie Masquarades. L’écologie n’était pas en reste, car une collecte de bouchons a eu lieu toute la semaine au profit de l’association Bouchons d’amour.
Autant de symboles du vivre ensemble bien accueillis par les élèves. Cette première édition était un pari de l’équipe pédagogique, il est réussi. « Maintenant il faudrait faire en sorte que les écoles primaires participent davantage et que l’initiative s’étende aussi aux villes voisines comme Juziers ; nous avons plein d’idées pour les éditions suivantes », conclut Marie-Hélène Maillet, la principale adjointe, au coeur de cette réussite.