Haraka danse avec le sable
Pour fêter ses vingt années de programmation, tout au long de l’année, les Réservoirs proposent une série d’événements dans la continuité des manifestations passées.
Avez-vous déjà vu danser le sable ? Dans Haraka - mouvement en arabe - Christoph Guillermet, véritable performeur, sera seul face à ses machines et vous emmènera dans un voyage hypnotique, visuel et captivant.
Eclairagiste et vidéaste, Christoph est le collaborateur artistique de nombreux metteurs en scène de théâtre contemporain. Son travail s’appuie sur des partis pris plastiques forts, que ce soit dans le traitement de l’image, ou dans sa relation à la danse ou au plateau. Il a aussi développé pendant 10 ans des logiciels libres pour la gestion des lumières en spectacle vivant. Des outils qui lui permettent de développer de nouvelles façons d’écrire et de manipuler la lumière. Avec Pshuuu, Christoph Guillermet avait choisi de manipuler la matière concrète dans une approche poétique et abstraite. Dans Haraka, il va plus loin : il danse désormais avec le sable. « Je suis seul sur scène avec
trois grands jets de sable de 5 mètres de haut. Mon corps contrôle et exprime. C’est une danse intérieure, l’écoute de
mon mouvement », explique Christoph Guillermet. Dans ses gants, des capteurs lui permettent de manipuler le sable, la vidéo et la lumière en temps réel.
Pour évoquer l’insaisissable, tous les outils techniques sont créés : logiciels, capteurs, grands jets de sable. Grâce au traitement vidéo, les grands jets acquièrent une qualité holographique. La projection devient lumière intérieure vivante, une sorte de tableau abstrait et moderne.
Le sable, dans ses circonvolutions possède sa propre vie. Les mains de Christoph Guillermet y entrent, le perturbent, l’embrassent. La présence sonore des grands jets de sable immerge le public dans le même espace que le plateau. « Le temps s’étire avec le sable, et les portes s’ouvrent. »