Le Courrier de Mantes

Michel Lebouc : le silence comme hommage

- F.C.

Le maire de Magnanvill­e, Michel Lebouc, a choisi de ne pas organiser de cérémonie commémorat­ive dans sa ville. « C’est un choix partagé par la majorité du conseil municipal et par de nombreux habitants de la commune. Je respecte le silence que les Magnanvill­ois souhaitent garder. Pour eux, c’est le meilleur d’hommage qu’ils puissent rendre. Je sais qu’un hommage sera rendu à Pézenas, la commune d’origine de Jean-Baptiste. Si sa famille ou celle de Jessica me le demande, j’organisera­i quelque chose », précise-t-il.

« Bien sûr, personne, ici, n’oubliera ce qui s’est passé. La tragédie restera gravée dans nos mémoires », ajoutet-il.

Et si jamais, il voulait oublier le drame, les médias nationaux et les chaînes d’info en continu

sont là pour lui rappeler. « Toute l’année, les chaînes de télé m’appellent et je refuse toute interview. Depuis quelques semaines, cela s’est accéléré. Je suis sollicité de toute part et je refuse toute exposition

médiatique », explique-t-il. La commune a été envahie par les médias nationaux au moment du drame et Michel Lebouc ne souhaite pas revivre cette situation

qui, selon lui, a contribué à augmenter l’angoisse et le traumatism­e des habitants.

Il se méfie aussi de certaines tendances à la limite du morbide et du voyeurisme : « Il y a quelque temps un car de Japonais qui visitait Paris et la région à fait un détour par Magnanvill­e pour venir prendre une photo de la maison. Il est hors de question que nous fassions quoique ce soit qui alimente ce genre de comporteme­nt. » À Magnanvill­e, le recueillem­ent sera donc individuel.

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