Lutte ouvrière pour l’interdiction de licencier
Quand tous les autres partis « se présentent pour gérer la société telle qu’elle est », les candidats de Lutte ouvrière se proposent de la renverser. « Nous sommes communistes et révolutionnaires », disent le Mantais Thierry Gonnot et son suppléant le Limayen JeanClaude Thévin. « Le patronat tout guilleret »
Au pouvoir, les députés LO prendraient deux mesures immédiates : la levée du secret des affaires et du secret bancaire, et l’interdiction des licenciements. Ils fixeraient à 1 800 € le niveau minimal des salaires et des pensions. Et qu’on ne prétende pas que c’est impossible : ouvriers tous les deux à l’usine Renault de Flins, militants syndicaux, Thierry Gonnot et Jean-Claude Thévin connaissent la rémunération de leur patron Carlos Ghosn : 15 millions d’euros en 2015. Les 40 milliards d’euros du CICE auraient pu servir à cela.
Les candidats LO veulent que l’argent public aille aux seuls services publics : Éducation nationale, transports, hôpitaux, dont ils constatent le délabrement. « Des camarades qui travaillent à Saint-Anne témoignent qu’on y met dehors des handicapés mentaux, par manque de lits. » La période actuelle voit le patronat « tout guilleret » se réjouir de la prochaine réforme du Code du travail annoncée par Emmanuel Macron. Les militants LO comptent sur la combativité ouvrière : « Le pouvoir prendra des ordonnances, on fera des arrêts de travail. »