Paul Deboutin, le pari de la jeunesse
A 23 ans, Paul Deboutin est candidat pour la France insoumise dans la 7e circonscription des Yvelines. Habitant Conflans depuis sa naissance, fonctionnaire dans une collectivité locale, il a commencé à militer au sein du Parti de gauche en 2013 suite à l’affaire Cahuzac. Ancien étudiant de Sciences Po et fils de « parents politisés », Paul Deboutin se dit habité par « un sentiment d’indignation et d’injustice », depuis tout petit. « Ou tu t’occupes de la politique ou elle s’occupe de toi », aime-t-il à répéter. Pour cette élection, il est épaulé par Agnès Bertrand, sa suppléante.
Services, écologie, emploi
Paul Deboutin défend le programme L’Avenir en commun, porté par Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle, mais il veut se concentrer autour de trois priorités. La première, c’est la défense des services de proximité. Il cite la CPAM et la Caf à Conflans, l’agence postale de Meulan, la prévention spécialisée, la désertification médicale… Il milite pour doubler le nombre de centres de santé municipaux, augmenter le numerus closus et compte soutenir le recrutement de 10 000 médecins fonctionnaires pour les déserts médicaux.
Il y a ensuite l’écologie. Le candidat insoumis s’oppose à ce qu’il nomme « les grands projets inutiles du Val de Seine », dénoncés par plusieurs collectifs d’associations avant lui comme l’A104, le viaduc de la Montcient (ex-C13-F13) ou la déviation de la RD 154 à Verneuil. Des projets qui pour le candidat n’ont que « peu d’utilité publique » et qui sont « nuisibles pour l’environnement ». Paul Deboutin évoque aussi les transports collectifs qu’il souhaite développer en les rendant accessibles financièrement et encourage le développement de l’agriculture paysanne et raisonnée.
Enfin, l’emploi. Pour lutter contre le chômage, le jeune homme mise sur le protectionnisme solidaire défendu dans l’Avenir en commun. Il s’agit de taxer les entreprises en fonction de critères écologiques et sociaux, changer les lois sur la délocalisation, favoriser les créateurs d’emplois en finançant tout ça par 100 milliards d’investissement public. Sur la fiscalité, La France insoumise propose une baisse d’impôts pour chaque personne ayant moins de 4 000 € de revenus par mois.