Le petit Aurélien est devenu un grand de la batterie
Frédéric Huriez, professeur de batterie au conservatoire Gabriel-Fauré n’est pas peu fier d’avoir enseigné son art à Aurélien Lefebvre. Il vit un peu par procuration le succès de son ancien élève dont il s’est dit très fier : « Aurélien est devenu un des batteurs les plus demandés de France, c’est la reconnaissance de son talent. J’espère que son parcours va susciter de nouvelles vocations. » Celui qui joue en ce moment sur la tournée de Matt Pokora était donc l’invité de son ancien professeur devenu ami, vendredi soir au Pôle Molière pour une Masterclass. Ce pour le plus grand plaisir de Dieynaba Diop, l’adjointe à la culture : « Nous sommes heureux et fiers d’accueillir ce grand talent qui fait un retour dans la ville de ses débuts. »
Grand batteur, influencé par le jazz et le gospel, Aurélien Lefebvre est venu raconter son parcours, expliquer sa façon de travailler, et donner quelques « billes » aux jeunes et moins jeunes venus nombreux l’écouter.
Plus doué avec des baguettes derrière sa batterie qu’avec un micro, on a vu comment il était capable de transporter toute la salle des Lumières avec des phrasés qui rappelaient le grand Art Blackey. Devant un auditoire conquis, le batteur passait allègrement de la pop au rock, de la country à la variété.
Le gaucher, qui a appris à jouer comme un droitier, était tout simplement bluffant. Pourtant, quelle humilité ! « Un bon batteur, c’est celui qui sait écouter son bassiste tout en se mettant au diapason des autres musiciens. Surtout, il ne doit pas chercher à se mettre en avant ou prendre la place des autres », a-t-il expliqué au public.
Lorsque, justement, ce public avec quelques batteurs en son sein, est monté sur scène pour une Jam session, les décibels ont fusé. Ce fut l’extase.