À 12 mm du bonheur
Jusqu’au 29 juillet, Julien Boisselier joue sur la scène du théâtre de l’oeuvre son premier seul-en-scène.
Dans 12 millimètres, il campe le fils d’un grand chef, dont l’ombre plane sans cesse. Jean-Jacques Detoque a suivi le chemin qui lui était destiné sans jamais se poser la question d’un autrement, d’un ailleurs. Et c’est à un quart d’heure du début de sa grande émission, le jubilé de ses 25 ans de carrière, qu’il décide de tout déballer. Mais ce qui devait être une apothéose se transforme en apocalypse. L’homme se rend compte alors des erreurs de parcours qu’il a commises et qu’il n’est peut-être pas tout à fait à sa place, dans ce costume, sur cette scène, devant son public et la France entière qui le regarde derrière son « petit » écran.
Julien Boisselier livre un seulen-scène vibrant, drôle et émouvant, écrit par Vincent Juillet et Mélissa Drigeard. Il signe ainsi une mise en scène moderne et singulière mêlant effets vidéos, et théâtre.
Si l’on a parfois du mal à saisir le message que ce grand chef veut nous faire passer, et que la mise en scène présente quelques longueurs, 12 millimètres propose un format original et jamais vu pour un seul-en-scène. Julien Boisselier met en exergue - par sa manière de jouer et son phrasé particulier - les névroses de son personnage le rendant tour à tour détestable ou émouvant.