Vaux-sur-Seine
Retraite forcée à 71 ans pour le champion du don du sang
Difficile de ne pas savoir qui est Guy Mansuy, « connu
comme le loup blanc » à Vaux comme il s’en amuse luimême. Habitant de la commune depuis toujours, cet ancien de l’aérospatial est impliqué dans de nombreuses associations et beaucoup s’amusent devant sa
« brocante », et ses peluches qui accueillent les visiteurs dans son jardin du bas de la rue Potrelle.
Mais à 71 ans, Guy est aussi connu pour avoir une carrière de donneur de sang hors pair avec 178 dons au compteur ! Le dernier, de 500 grammes, lui a été prélevé au mois de décembre. Mais, limite d’âge oblige, Guy Mansuy ne peut plus donner son sang. L’amicale des donneurs de Vaux lui a donc organisé une petite cérémonie surprise samedi pour remercier sa fidélité.
Troisième génération
« Mon père a toujours été impliqué dans les associations. Je me souviens qu’on collait le papier crépon sur les chars du corso quand on était enfants »,
confie Stéphane Mansuy, un des fils de Guy. Lui aussi donne son sang, sans doute un peu influencé par son père. Et maintenant, c’est au tour de la troisième génération de s’y coller. Nicolas, fils de Stéphane, fraîchement majeur, a donné pour la première fois son sang samedi.
Une façon de prendre le relais de son grand-père, et de le « remplacer » dans l’équipe des donneurs vauxois. Premier don ? Ce n’est pas ce que dit l’intéressé : « En fait, j’ai donné
pour la première fois au lycée. On y est allé avec un copain car on avait une excuse pour rater un cours »,
confesse le jeune homme avec un sourire.
« Un vrai personnage »
Quoi qu’il en soit, Guy trouvera bien de quoi s’occuper. Père Noël dans les écoles l’hiver depuis 30 ans, il est aussi membre de l’association de vélo et de
marche. « Même si je ne peux plus donner, je vais continuer à donner un coup de main à l’amicale. Que ce soit en tractant dans les boîtes aux lettres ou avec la musique et la voiture dans la rue », prévoit-il déjà. Un dévouement que reconnaît et apprécie Evelyne Morin, secrétaire de l’Amicale des donneurs de sang de Vaux : « C’est un vrai personnage. Des comme lui, il n’y en a pas deux. »