Le Courrier de Mantes

Mémoire DU Mantois

- Michel Sevin Les Amis du Mantois - GREM

Le trou Fayol. Pendant longtemps, la Seine offrit l’aspect d’un fleuve assez peu profond et les îles que nous connaisson­s aujourd’hui n’étaient souvent qu’une série de petits îlots séparés par des noues que l’on pouvait parfois traverser à gué. Une gravure ancienne de la fin du XVIIIe siècle nous montre que c’était encore le cas à l’époque. La navigation n’était possible qu’avec des bateaux à fond plat.

Un de ces trous d’eau situé près du pont reliant Mantes à Limay fut pendant de longues années voué au dépôt d’ordures et c’est à cet emplacemen­t que le 29 septembre 1923, le conseil municipal de Mantes concéda « à la Société La Fraternell­e le droit de construire et d’aménager un stade d’éducation sur un terrain situé place Fayol… la municipali­té ayant le droit de disposer gratuiteme­nt du stade cinq fois par an… ».

Ce fut le seul stade de Mantes jusqu’au bombardeme­nt du 30 mai 1944, qui le rendit impraticab­le en même temps qu’il détruisait le pont. Seul restait dans l’agglomérat­ion le stade Léo-Lagrange à Mantes-la-Ville.

Dans les années trente, certains Mantais avaient déjà estimé qu’il manquait un stade plus important qui aurait permis la pratique de l’athlétisme…

Il faudra attendre le 9 mai 1954 pour assister à l’inaugurati­on du stade de la Demi-Lune, aujourd’hui stade Jean-Paul David.

Mises en service respective­ment en 1921 et 1934, les piscines installées sur les deux bras de la Seine n’étaient plus adaptées après la guerre car la pollution et la circulatio­n les rendaient dangereuse­s. La constructi­on du nouveau stade dégageait sur l’île, entre les deux ponts, un terrain idéal, pour la constructi­on d’une piscine dans un cadre des plus agréables. Inaugurée en 1957, la piscine de l’Ile-auxDames fit pendant cinq décennies le bonheur des amateurs de natation mais son sous-sol peu stable la condamna à la fermeture et à la destructio­n.

Occupé depuis une dizaine d’années par le Théâtre de verdure installé par la Camy, le « Trou Fayol » trouvera-t-il un jour une nouvelle utilisatio­n ? Tout est possible !

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