Le routier fou de la N12
Il a depuis perdu son emploi, licencié sur le champ par son patron. Pascal (55 ans) avait semé la panique le 8 février dernier aux aurores sur la RN12 entre Goussainville (Eure-et-Loir) et Maulette en zigzaguant sur les voies pendant, l’enquête l’a établi, 35 km. Durant 37 minutes, ce routier breton expérimenté a ralenti le trafic, les automobilistes derrière lui n’osant pas le doubler de peur d’être envoyé dans le décor par une nouvelle embardée de son semi-remorque.
Il a fallu l’intervention d’un autre routier, qui a remonté la file de gauche « en prenant de gros risques » a-t-il témoigné le 30 juin à l’audience, pour que Pascal s’immobilise. Il était 6 h 45 du matin. Le chauffeur du poids lourd était ivre (0,75 g). « Un
collègue m’a forcé à boire la veille, a raconté le prévenu à la
barre. Il a insisté. Habituellement, je ne prends qu’un verre en mangeant et un autre avec le fromage. Là, je crois que c’était une demi-bouteille de rouge et trois ou quatre verres après. Peut-être que je me suis assoupi aussi. Mais je n’ai vu personne me suivre sur la route. »
Son inconscience aurait pu être dramatique. Inconnu de la justice, Pascal a finalement écopé de six mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans. Son permis lui a également été confisqué pour huit mois.