Le Département vote largement pour la fusion 78-92

Par 40 voix pour et 2 contre, les élus du conseil départemental des Yvelines ont voté en faveur du regroupement des Yvelines et des Hauts-de-Seine. Dans la foulée du vote, les onze députés (LREM) fraîchement élus ont exprimé leur entière réserve…

Dans une ambiance solennelle et lourde - une minute de silence a été observée après l’annonce du décès de Simone Veil - les élus yvelinois ont voté dans une large majorité la fusion des deux départements YvelinesHauts-de-Seine. 40 voix pour, 2 voix contre : celles de Christine Boutin et d’Yves Vandewalle, le président du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse. Ces derniers avec Philippe Brillault (absent vendredi) constituent la

opposition à Pierre Bédier, le président du conseil départemental des Yvelines. Yves Vandewalle a dénoncé un projet voté au

pour constituer

« petite »

« mépris des électeurs » « une force politique à l’Ouest de Paris ». « C’est un moment historique pour le département des Yvelines qui ont plus de 50 ans et on s’apprête à le faire disparaître », « action précipitée »,

a-t-il assené. Christine Boutin a parlé d’une s’est interrogée sur le nom de la nouvelle entité en soulignant :

« On n’a pas pu prévenir nos administrés ». « Je ne suis pas une femme d’abstention. C’est oui ou c’est non. Ici, l’Etat décidera et Macron, ce n’est pas ma tasse de thé ! »

Face à ce duo qui évite un ton monocorde, le camp du président Pierre Bédier est monté au créneau.

Tir groupé

Marie-Célie Guillaume a lu une lettre signée par 38 élus du Département, soutenant la démarche. « La constitution

métropole capitale puissante et équilibrée est essentielle au développement de l’Ile-de-France. Les élus souhaitent que les compétences de la Région Ile-deFrance soient renforcées et qu’elle puisse s’appuyer sur un moteur puissant à l’Ouest de Paris. Une fois unifiés, les territoires des Hauts-de-Seine et des Yvelines accroîtront le dynamisme territorial et maintiendront un service public de proximité […] Depuis

d’une

le 5 février 2016, cette politique a déjà porté ces fruits. Le regroupement permettrait d’amplifier considérablement ce mouvement… »

Jean-François Raynal, solennel, a déclaré :

« J’entends qu’on est en train de bafouer la démocratie, mais ce n’est pas l’Etat qui nous l’impose, c’est la loi qui nous le permet. Peut-être par ce vote, pourrions-nous monter sur le rouleau-compresseur qu’est le Grand Paris. »

Karl Olive a déclamé du Peter et Sloane sur le thème

« Besoin de rien, envie de toi » « fusion »

pour illustrer la des Yvelines et des Hauts-de-Seine, soulignant que, sans elle, le manque à gagner a déjà été de 130 M €.

Pierre Bédier : « La balle dans le camp de l’exécutif »

« Notre démarche n’a pour équivalent que celle entreprise par Lyon et son département. […] L’établissement public interdépartemental a montré la pertinence, presque l’évidence, des regroupements de services, des projets partagés, de la mutualisation de moyens, dont il a été le réceptacle. […] En nous alliant, nous pourrons poursuivre plus efficacement la politique de sérieux budgétaire, de modération fiscale et d’endettement contrôlé à laquelle les Hauts-de-Seine et nous sommes depuis toujours attachés. Nous pourrons maintenir un service public

Pour Pierre Bédier :

de proximité, plus que jamais nécessaire en ces temps de crise économique et sociale. […] L’Ouest parisien a été de tout temps délaissé par le pouvoir national. Déjà, en 1964, lorsque fut conçue la réforme de la région parisienne qui a donné naissance à notre département, l’un des objectifs était de compenser la faiblesse des investissements nationaux à l’Ouest de Paris. […] Et pour ceux qui douteraient de l’actualité de ce problème, je les invite à regarder une carte du projet de Grand Paris ferroviaire : nous en sommes les laisséspour-compte. […] Par ce vote, nous mettrons la balle dans le camp de l’exécutif qui aura la responsabilité de nous laisser construire ce projet à ce jour unique en France mais dont je n’ai pas de doute qu’il fera des émules..ou de lui barrer la route. Mais il faudra alors qu’il dise au nom de quoi et au profit de qui. »