Les collégiens de Jules-Ferry s’exposent
Quel regard les élèves de 3e du collège Jules-Ferry, posentils sur eux-mêmes ? La réponse se trouve dans la galerie de cet établissement scolaire où une cinquantaine de photographies recouvre actuellement les murs. Un vaste panorama de Portrait et autoportrait - intitulé de l’exposition - réalisé par 163 élèves, à l’aide de la technique de la photo peinture.
« Après avoir choisi une pose photographique, une gamme de couleurs contrastées, chacun a travaillé les ombres et les lumières de son visage en modulant les nuances »,
l’encadrement.
Pour ces adolescents qui ont souvent du mal à se dévoiler, le choix d’un travail sur la représentation de soi était inattendu. Si l’exercice était loin d’être aisée une image seule a fait basculer les a priori :
« Lors d’un cours d’arts plastiques, notre prof nous a montré un portrait d’Obama lors de sa campagne. En plus d’être très belle, cette photo était quasiment dans la même thématique que notre projet. On a donc pu s’en inspirer »,
raconte Assia. précise
« J’ai toujours buté sur cet écueil de l’identité sur les classes de 4e et 3e, et là pour la première fois, ça a marché, ils ont plutôt bien joué le jeu »,
confirme Stéphane Regnard, le professeur d’arts plastiques, qui a accompagné l’ensemble de ces travaux réalisés dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
Le vernissage de l’exposition s’est déroulé jeudi dernier, non sans que les auteurs ressentent une pointe d’émotion.
« Finalement c’est très réussi et cela nous définit vraiment. Sous mon portrait par exemple j’ai marqué « ambitieuse ». Cela me caractérise car j’ai plein de projets à venir »,
confiait Assia. L’exposition d’autoportraits se complète par deux autres expositions. Par la lorgnette, un ensemble de toiles inspiré de certaines peintures du XIXe siècle visibles dans les salons du château de Versailles et artistiquement détournés puis librement réinterprétés par deux classes de 5e.
Mais l’obscurité aussi peut aussi faire son effet. Les élèves de 4e l’ont prouvé avec leur vision futuriste de nos grandes villes. L’exposition intitulée Futuropolis est une maquette ultraréaliste, faite de bric et de broc en tout genre. Un ensemble de bâtiments à l’architecture et aux formes tout droit sorties du futur.
Les 6e n’étaient pas en reste lors de ce vernissage. Il suffisait de lever les yeux pour admirer Le triangle de Sierpinski, coloré et intelligemment déployé de l’infiniment petit à l’infiniment grand. L’illusion des formes est au rendez-vous, le coup d’oeil en vaut la peine.