Blocus à l’école Le Petit Prince pour le maintien des trois classes
La nouvelle est tombée en début de semaine dernière. Une des trois classes de l’école élémentaire du Petit Prince à Follainville va être supprimée à la rentrée prochaine. La soixantaine d’enfants scolarisés dans l’établissement sera répartie dans deux groupes de triple niveau : grande section de maternelle, CP, CE1 d’un côté, CE2, CM1, CM2 de l’autre.
Cette décision de l’Inspection académique a provoqué la colère des familles qui ont entamé un blocus de l’école ce samedi 1er juillet. La trentaine de parents, regroupés dans une ambiance festive de tam-tam et de maracas, dénonce la « surcharge » d’effectif induite par cette réorganisation et réclame le maintien de la classe menacée : « Cela fera une classe à vingt-sept élèves, une autre à trente. C’est au-delà de la norme de l’Éducation nationale, fixée
à 25 en cas de suppression », déplore Amira Avdic, l’une de leur représentante.
« Le triple niveau est impossible à tenir avec trente élèves, ajoute-t-elle. Les enfants et les enseignants vont rapidement s’épuiser. »
Les familles, que l’Inspection académique laisse sans réponse, sont soutenues dans leur combat par Samuel Boureille (SE), le maire de Follainville-Dennemont : deux villages regroupés en une seule commune de 1 860 habitants. Il a déjà écrit à l’Inspection académique pour faire part de son mécontentement. « En cinq ans, nous avons construit 300 habitations, dont 212 logements sociaux, et cinquante pavillons pour les jeunes ménages, afin de nous conformer à la loi SRU. Alors que je joue le jeu de l’État, l’Éducation nationale me supprime une classe ! L’État, lui, ne joue pas le jeu », s’agace-t-il.
Le boom des élèves à la maternelle
L’élu évoque également la hausse des effectifs à l’école maternelle à Dennemont, provoquée par l’afflux de jeunes couples dans la commune : « On a ouvert une quatrième classe l’an dernier, il y en aura sûrement une cinquième dans deux ans, précise-t-il. C’est au moment où la population scolaire va bondir que de telles décisions sont prises. » Les familles s’estiment « victimes » de la mise en place du CP à douze élèves dans les quartiers difficiles, une mesure du nouveau Gouvernement. « L’Inspection académique fait son marché à Follainville pour combler le manque d’enseignants en REP », dénonce Amira Avdic, qui envisage de poursuivre le blocus à la rentrée si l’Éducation nationale ne
revient pas sur sa décision : « On n’empêche pas les enfants d’entrer, mais il n’y a pas cours. » Le maire envisage carrément de durcir le mouvement et promet des actions « déterminées et surprenantes ».
La commune dispose d’une autre école élémentaire, à Follainville, où les quatre classes ont été maintenues pour la rentrée.
« Surcharge » d’effectif en perspective