300 000 abeilles emménagent au parc de l’Oseraie
Cinq ruches ont été inaugurées au parc de l’Oseraie. Elles peuvent accueillir chacune 60 000 abeilles, ces « sentinelles de l’environnement » si gravement menacées. Une nouvelle option « verte » de la ville.
Il faut bien commencer par des chiffres qui font peur et qu’a rappelés Dominique Céna de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) :
« Un tiers du cheptel français a disparu, soit 300 000 colonies, à cause des pesticides et du réchauffement climatique. Et ce qui en résulte : une production de 9 000 tonnes contre 30 000 tonnes il y a 20 ans. Conséquence, on consomme de plus en plus de miel d’importation ! »
Signature de charte
Car on aime et on consomme toujours beaucoup de miel et cela depuis la nuit des temps, comme en a témoigné François Garay, le maire :
« Moi, quatre cuillères tous les matins ! Et partout dans le monde où je suis allé, j’ai trouvé du miel ! »
Pas étonnant qu’il veuille défendre menacé par le
des abeilles » « le peuple « peuple des humains »
et que la ville se soit engagée dans ce combat. Ainsi, vendredi matin, au parc de l’Oseraie, un rucher pédagogique composé de cinq nouvelles ruches a été inauguré officiellement, avec signature d’une charte : la commune, partenaire du programme national Abeille sentinelle de l’environnement va poursuivre ses actions de sensibilisation pédagogiques et ludiques en direction des écoliers et des adultes, pour sauver les abeilles.
Ce partenariat de trois ans va associer des agents du service espaces verts qui vont recevoir une formation. Christiane Letellier, passionnée et passionnante apicultrice à Chapet, associée à ce programme et présente lors de la cérémonie, a répondu à de nombreuses questions.
50 % d’espaces verts
Cette inauguration s’inscrit dans une démarche d’exemplarité qui ne date pas d’hier. Dès 2004, la commune avait signé la Charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels puis en 2010, la Convention des maires pour une énergie locale durable. Elle s’engage ainsi à dépasser les objectifs européens de réductions de 20 % de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effets de serre ainsi que l’objectif de 20 % d’énergie renouvelable consommée.
En 2011, la ville, dont le territoire est composé à 50% d’espaces verts, a aussi obtenu le label Ecocert pour les parcs de Bécheville et de Sautour. Depuis 2013, elle n’emploie plus de pesticides. L’abeille dans tout cela ? En fécondant 80 % des plantes, en protégeant 20 000 espèces végétales menacées, elle est la première ouvrière de la biodiversité. 40 % de notre alimentation dépend des abeilles. Tant de bonnes raisons de la sauver !