Une collégienne refusée sans raison à son inscription au lycée
Léa-Tiphaine aurait pu connaître de meilleures conditions pour passer son brevet des collèges. Quelques jours avant le début des examens, quand son professeur a distribué les bulletins d’inscription en classe à ses camarades, il n’y avait rien pour cette élève de 3e du collège Rimbaud. A la grande surprise de ses parents, et malgré de bons résultats scolaires, l’adolescente n’a pas été acceptée au lycée VanGogh. Etrange lorsque l’on sait que la collégienne a fait toute sa scolarité dans la commune et qu’elle n’avait pas demandé d’autre lycée.
Au mois de mai, Anne, la mère de Léa-Tiphaine, s’est occupée de l’inscription de sa fille au lycée. Conformément au choix de son enfant, elle coche seconde générale avec option anglais en premier choix, et seconde générale sans option en second choix, à chaque fois au lycée Van Gogh d’Aubergenville, où ils habitent. Mais le 27 juin, stupeur quand elle apprend que l’inscription est refusée. « Quand je me suis adressé au collège et au lycée, on m’a donné des réponses incroyables. On m’a dit que je n’aurais pas dû demander d’option et qu’il y avait de très
bons établissements dans le
privé », s’étonne encore Anne. La seule solution qu’on lui présente est d’attendre d’éventuels désistements qui libéreraient une place pour Léa-Tiphaine.
« Je ne vais pas en rester
là », prévient Anne. Après avoir écrit au ministère de l’Education nationale et à l’Elysée, elle a contacté la sénatrice-maire de la commune Sophie Primas. « Nous avons pris connaissance de cette situation. C’est assez curieux, nous n’avons jamais vu ça. Un courrier a été envoyé à l’académie pour obtenir des informations », explique un collaborateur de l’élue.
« Je suis attaché à l’école publique et à sa mixité. Je ne veux pas être forcée de la mettre dans le privé sans
raison », désespère Anne. Contactés, le lycée et l’académie refusent de commenter des cas particuliers. Selon Anne, sept autres élèves de 3e du collège Rimbaud seraient dans le même cas. Et c’est sans compter d’éventuels cas dans d’autres collèges qui dépendent du lycée d’Aubergenville…
« Il y a de très bons lycées privés » « Nous n’avons jamais vu ça »