L’incendie des encombrants : une vengeance irréfléchie !
C’est un trio de choc qui a été jugé mercredi 19 juillet en correctionnelle à Versailles. Au centre, Michaël, 19 ans, entouré par deux de ses amis.
L’affaire remonte dans la nuit du 15 au 16 juillet dernier vers minuit à Maurepas. Un important incendie détruit une poubelle, des encombrants et en partie une haie de l’habitation. Pour la police alertée par des habitants, cela ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte criminel. Des témoins vont relever la plaque d’une Clio verte et ainsi permettre aux enquêteurs de retrouver d’abord l’un des auteurs puis l’ensemble de cette expédition en mode Pieds Nickelés.
Mercredi dans le box, Michaël reconnaît qu’il n’a pas réfléchi.
« J’ai mis le feu. Sur le coup, j’ai pas pensé à ça. »
Ça, c’est la torchère provoquée par l’incendie volontaire d’un sac à dos rempli de vêtements. Le pire dans cette histoire ras-les-pâquerettes c’est que Michaël a agi par vengeance absurde.
« C’était les vêtements de mon ex qui ne voulait pas venir les reprendre. J’avais besoin de tourner la page. J’ai pris cette décision de moi-même (sic). »
Enflammer les vêtements de son ex n’est déjà pas un signe d’intelligence mais placer ce sac au milieu d’encombrants devient préoccupant. A ses côtés, les deux amis ont expliqué qu’ils ne savaient pas pourquoi ils étaient là. L’un d’eux a bien tenté d’expliquer qu’il
« pensait se rendre à un barbecue »
au point où on en est. Le conducteur de la Clio qui n’avait jamais fait cela a voulu repasser devant pour
« voir comment cela brûlait ».
Il n’a pas été déçu. Des flammes de plusieurs mètres menaçaient de se propager aux habitations.
Pour la procureure :
« Ce n’est pas un dossier difficile. On n’était pas dans une soirée barbecue et chicha mais bien pour mettre le feu à un sac à dos aspergé d’essence. Les conséquences auraient pu être plus graves. Dans cette affaire on a face à nous un auteur avec des complices passifs. »
Les juges ont sanctionné le commanditaire de l’incendie qui a été condamné à dix mois de prison dont six avec sursis. Le premier complice passif a pris trois mois ferme sans mandat de dépôt. Le chauffeur de la Clio, qui avait un casier vierge a été condamné à trois mois de prison avec sursis. Ils devront rembourser à la mairie 1400€ pour le site détruit et 1000€ destinés au conseil syndical de l’immeuble.