Le Courrier de Mantes

Le tour du monde en 80 monnaies… au moins !

L’impression­nante collection de billets de banque accrochés au plafond de la Carlina vaut le coup d’oeil. Il y en a un pour quasiment chaque pays du monde.

- K.B.

Au restaurant La Carlina, les poutres qui habillent le plafond au-dessus du bar sont toutes recouverte­s de billets de banque des quatre coins du globe. Débutée par l’ancien propriétai­re du restaurant Thierry Le Devin, la collection de billets continue d’être enrichie par les habitués de la pizzeria. Un billet pour chaque pays

« On a commencé à cause d’une tradition qui voulait que lorsqu’on ouvre un commerce, il ne faut pas mettre les premiers billets en caisse. Alors je les ai accrochés.» se souvient Thierry Le Devin. C’était il y a plus de vingt ans. Aujourd’hui, les billets ont fait des petits, tellement qu’il est impossible de les compter. Il y en a de partout : Jamaïque, Chine, Tanzanie, Caraïbes orientales… Le restaurate­ur, féru de voyages, décide alors d’entamer une collection de billets du monde entier. « Peu à peu, je me suis pris au jeu. On avait aussi une amie hôtesse de l’air qui nous a bien aidés. Et en voyant les billets s’accumuler, les clients ont eux aussi eu envie d’y participer. » Un objectif impossible naît alors chez Thierry : réussir à avoir un billet pour chaque pays du monde. « J’étais pas très loin ! Avec l’éclatement de pays comme le Soudan c’était difficile. Il y a aussi des pays difficiles d’accès ou dangereux comme la Somalie ou la Corée du Nord qui me manquaient ».

Monnaie du IIIe Reich

Au fil du temps, les clients se sont mis à ramener toutes

sortes de billets : « J’ai eu de la monnaie vietnamien­ne du temps de l’Indochine, des billets du IIIe Reich, et même

ce qu’un client présentait comme un prototype de billet de 1 000 euros imaginé par les banques ! »

Discussion­s au bar Malgré le changement de propriétai­re, la tradition perdure. « On a une boîte pleine de billets ramenés par des clients et qui attendent d’être accrochés », explique Géraldine, la nouvelle directrice. Elle confie que les propriétai­res aimeraient mettre en valeur la collection en les plaçant dans des cadres pour ensuite les exposer dans une

salle à l’étage : « Mais certains billets sont accrochés depuis si longtemps qu’on a peur de les abîmer. Et puis il faut avoir le temps, c’est du boulot ! »

Et il serait dommage de priver la collection de l’effet qu’elle

a sur la clientèle. « Quand quelqu’un ramenait un billet de tel ou tel pays, c’était surtout l’occasion d’en parler et d’aborder la géopolitiq­ue, ça alimentait les discussion­s au bar », rappelle Thierry Le Devin.

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