Le Courrier de Mantes

Violent règlement de comptes entre fratries ennemies

- G.N.

Le 10 juillet dernier en milieu de journée, le quartier du Plateau a été le théâtre d’un règlement de comptes. Deux frères ont attaqué deux autres frères d’une famille ennemie, à coups de hache selon certains témoins. Mercredi dernier, le tribunal correction­nel de Versailles les a condamnés à de la prison ferme pour ces faits.

Les mis en cause sont d’abord arrivés sur les lieux chacun à bord d’une voiture. Avant de revenir ensemble, quelques minutes plus tard, dans un même véhicule. L’un des prévenus bondit alors sur les membres de la famille rivale, leur administre des coups, avec une arme contendant­e ou tranchante, pendant que son complice leur pulvérise du gaz lacrymogèn­e.

Les victimes, touchées notamment à l’avant-bras en parant les coups, se sont vues délivrer une incapacité de travail. Les agresseurs, volatilisé­s à l’arrivée des forces de l’ordre ont été rapidement identifiés et interpellé­s.

« Scène d’horreur »

La soeur des victimes, qui a assisté à la rixe, décrit une « scène

d’horreur ». L’auteur des coups affirme avoir agi avec un marteau. D’ailleurs, c’est cet objet que les policiers ont retrouvé en perquisiti­on, à défaut de mettre la main sur la hache évoquée par les témoins. « Je suis sûr que l’un d’eux m’a volé une voiture. Et nous sommes victimes d’insultes dans le quartier », s’est justifié l’un des prévenus. « L’enquête

n’a pas démontré qu’ils vous ont dérobé votre véhicule, a rétorqué la présidente du tribunal. Et pourquoi n’auriez-vous pas porté plainte, si vous avez

été victime d’injures ? » Les agresseurs ont expliqué être venus au départ pour « discuter ». D’après leur version, les insultes et les menaces de mort de la seconde fratrie auraient déclenché leur courroux.

« Nous avons là une affaire dans une cité avec des gens qui ne sont pas des oies

blanches », argumentai­t l’avocat d’un des prévenus. Tous deux connus de la justice, ils ont été condamnés à des peines d’un et deux ans de prison, assortis de la moitié de sursis. Ils n’ont plus le droit de paraître à Aubergenvi­lle.

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