Le Rond-Point, coeur de Mantes

Ancienne place de la Croix aux Chevaux, puis Rond-point de Rosny et Rond-point de la République, le nom d’Aristide Briand ne lui fut donné qu’après la Seconde Guerre mondiale.

Au temps de l’auberge Grand Saint-Louis

Point de passage obligé entre Paris et Rouen, cette place eut son heure de gloire avec l’auberge du Grand Saint-Louis qui se situait au carrefour des actuelles rues de Strasbourg et de Gassicourt. L’activité de cet établissement était considérable. On y logeait, par an, environ 24 000 boeufs, 10 000 moutons qui venaient de Normandie pour l’approvisionnement de Paris. Ses écuries pouvaient contenir 200 chevaux.

De construction ancienne, elle disparut vers le milieu du XIXe siècle et la place prit son aspect actuel avec la construction de la Banque de France en 1915.

De la statue à la gloire de la République…

Mais, dès 1895, la circulation avait nécessité l’installation d’un refuge central avec, sécurité oblige, un bec de gaz qui fut remplacé le 2 décembre 1906 par une statue à la gloire de la République transférée plus tard, en 1929, dans le square Brieussel.

… à la « cocotte-minute »

Par la suite, le Rond-Point connut des aménagements divers dont la fameuse « cocotte-minute ». Cette guérite destinée à l’agent de police chargé de la circulation était sensée l’abriter des intempéries mais personne n’avait pensé que les mois d’été seraient insupportables !

Jusque dans les années soixante, où l’autoroute permit enfin d’aller de Paris à Bonnières sans traverser Mantes, le rond-point fut le véritable coeur de la ville, du moins sur le plan de la circulation.

Il fut le décor de grandes manifestations et il fallait voir les flots de voitures qui l’encombraient pour les départs ou les retours de vacances. Certains se souviennent des bouchons du dimanche soir, en particulier les lundis de Pâques ou de Pentecôte.

Les plans de circulation successifs tentèrent de mieux maîtriser les flux de circulation mais leurs durées furent toujours limitées. Le Rondpoint sera toujours un éternel recommencement.

Les lâchers de ballons du début du XXe siècle avaient toujours un énorme succès comme en témoigne cette carte postale de 1906. La foule se pressait sur la place, mais aussi avenue de la République jusqu’au chantier de l’actuel Palais de Justice dont on...