Aider les bébés à bien grandir
Etre directrice de crèche demande une grande capacité d’adaptation. Awa et Maïmouna ont créé la leur il y a 8 ans, L’Abeille et le Papillon, à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Awa et Maïmouna se sont rencontrées juste après leur bac, au centre de loisirs de La Verrière où elles encadraient les enfants. Fortes de leurs compétences respectives (l’une est sociologue de l’éducation, l’autre assistante sociale DE) et de leur désir de «faire bouger les lignes», elles ont créé leur propre micro-crèche il y a huit ans à Saint-Quentin-en-Yvelines. «Diriger une crèche, c’est comme conduire une diligence, sourit Maïmouna. Ce sont des ajustements constants de tous côtés pour que l’équipage progresse en équilibre.» Une vision que partage Awa: «Le métier réclame une forte capacité d’adaptation. Il n’y a pas deux jours qui se ressemblent entre les absences, les problèmes des parents, l’état de santé des enfants... Il faut savoir rester zen en toutes circonstances.» Co-construction Les deux jeunes femmes, ont à coeur de véhiculer des valeurs d’égalité des chances et de mixité sociale. Leur devise : “Une place en crèche pour tous”. En plus des missions classiques d’une crèche, elles proposent un soutien à la parentalité et un accueil pour tous les publics qu’ils soient en activité ou en recherche d’emploi. La co-construction est leur maître mot: c’est aux parents de s’approprier les valeurs (estime de soi, communication, ouverture...) pour que l’enfant ait un bagage à la sortie de la crèche. Pour cela, elles s’inspirent de plusieurs méthodes psycho-éducatives (Gueguen, Pinkler, Alvarez, Montessori…). Leur plus grande satisfaction concluent-elles: «Voir grandir les bébés jusqu’à leur entrée en maternelle. Quand les enfants entrent dans la vie sociale, sereins, confiants, nous avons gagné notre pari !» Propulsées par leur esprit d’entreprise, elles ont décidé d’installer face au vélodrome national de Saint-Quentin une deuxième micro-crèche destinée aux salariés des entreprises voisines. Ouverture prévue en janvier 2018. Les inscriptions sont ouvertes.
Catherine Barberot