La collégiale Notre-Dame en travaux pour 10 ans
10 ans de travaux. C’est le temps qu’il faudra pour poursuivre la rénovation de Notre-Dame de Mantes. Cette fois-ci, le beffroi qui accueille les cloches de la cathédrale vient d’être restauré de la plus belle des façons.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la collégiale, le joyau de la ville, est chouchoutée. Construite au 12e siècle, « la petite soeur de Notre-Dame de Paris, puisqu’elle a le même
volume qu’elle », comme aime à le dire Stefan Manciulescu, l’architecte en chef des Monuments historiques, n’a pas cessé d’être rénovée.
Cette fois-ci, la première étape du plan pluriannuel de restauration vient d’être franchie. « La phase 0 est à présent
achevée. La restauration se poursuivra avec les phases 1 et 2 qui concernent le chevet (extrémité de l’église derrière l’autel, au fond du choeur, ndlr) », rappelle le maire, Michel Vialay.
300 000 € ont été alloués à cette phase préliminaire. Cette somme a été financée pour une petite partie par une souscription lancée par la ville, via la Fondation de France. Une démarche qui a permis de récolter plus de 19 000 €.
La structure du beffroi ellemême était fragilisée : les baies ajourées de la tour la livraient aux intempéries. Il y avait donc urgence à agir. Le beffroi a entièrement été refait. « Nous avons fait le choix de l’entourer par une structure légère avec un toit, et des façades transparentes qui laissent passer le son des cloches, ne dénaturent pas le monument, et empêchent l’eau de rentrer », précise l’architecte.
Les maçonneries purgées
Dans le même temps, des purges ont été réalisées sur le chevet. Des pinacles, des morceaux de balustrades, des éléments de sculpture en pierre de taille qui étaient fragilisés ont été mis à l’abri afin de garantir la sécurité du site. « Ces éléments ont été identifiés. Ils sont stockés et protégés. Ils seront replacés au moment de la réfection définitive de la partie arrière de la collégiale », explique Stefan Manciulescu.
Sur la coursive, des maçons ont également amélioré l’étanchéité, notamment entre les deux tours, sur la façade ouest. « Ils ont retiré la végétation qui était très importante et refait les joints des pierres qui
ont été recalées ou remplacées. »
Des travaux réalisés en partie par des Compagnons du Devoir et qui, selon les dires de l’architecte lui-même, « ont réalisé un travail remarquable. »