Après l’incendie de la crèche, la mairie s’organise pour soulager les parents
La maison des assistantes maternelles, lieu de garde d’enfants qui fonctionne un peu comme une crèche, n’aura été opérationnelle qu’une journée. L’arbre aux calin’ours est partie en fumée, le dimanche 3 septembre dernier. Vers 22 heures, un incendie a éclaté dans ce pavillon de 80m2, propriété de la commune, qui accueillait cette structure associative depuis le 1er septembre dernier. Avant cela, l’endroit était occupé par une microcrèche, depuis sept ans.
Les flammes, qui ne se sont pas propagées à l’école voisine, ont entièrement détruit le bâtiment. Un dysfonctionnement de la chaudière, située dans la cuisine, serait à l’origine du sinistre d’après les premières constatations des pompiers spécialisés dans la recherche des causes de l’incendie et du technicien d’identification criminelle de la gendarmerie venus sur place lundi après-midi.
Les trois assistantes maternelles qui travaillaient sur place gardaient neuf enfants. Pour éviter que les familles concernées se retrouvent sans solution de garde, la municipalité a mis à la disposition des nounous le premier étage de la mairie. « Il faut aider cette association à poursuivre son activité, réagit Bruno Caffin, le maire, qui se trouvait sur place dimanche soir. Cette solution est temporaire. Nous allons peut-être mettre en place des préfabriqués, le temps de la reconstruction. » Ces travaux devraient durer « au moins un an et demi », précise l’élu.
Des agents du conseil départemental sont passés la semaine dernière au premier étage de la mairie, pour visiter les locaux prêtés par la municipalité, avant de délivrer l’agrément. Quelques aménagements de
sécurité devront être réalisés avant de pouvoir y accueillir
des enfants. « Normalement, on devrait être opérationnels
d’ici deux semaines », assure Anne-Marie Dauwe, présidente de L’arbre aux calin’ours, pour qui la nouvelle a été « un choc émotionnel ».
Un appel aux dons et le soutien d’autres communes
La chaudière à l’origine du sinistre
L’association bénéficie aussi de la solidarité des communes voisines, qui leur dépanne du matériel : lits, chaises hautes, tables… Un appel aux dons a aussi été lancé. « On ne va pas baisser les bras, ajoute-telle. Les familles ont besoin
de nous. » En attendant, que la mairie ne se transforme en crèche de fortune, celles-ci se sont débrouillées avec leurs proches pour faire garder leurs enfants.
Le village est encore « groggy » par cet événement, selon le maire, qui a décidé d’annuler la fête communale, qui était prévue le samedi 9 septembre. « On n’avait pas le coeur à cela », confie-t-il.