Le Courrier de Mantes

Droite et gauche partent divisées

- Francine Carrière.

Jusqu’à maintenant, le paysage politique des sénatorial­es dans les Yvelines était relativeme­nt simple et pouvait se résumer à une domination de la droite républicai­ne. Aux élections de 2011, le PS avait réussi à arracher un siège supplément­aire, l’équilibre se faisait à 4 sénateurs pour l’UMP et 2 pour le PS.

Le scrutin interviend­ra alors que le creuset qui fournit les grands électeurs a été entièremen­t renouvelé : les municipale­s en 2014, les départemen­tales et les régionales en 2015, les législativ­es en 2017.

Les municipale­s, les départemen­tales et les régionales ayant été très favorables à l’UMP, on pourrait imaginer une élection sur du velours pour Gérard Larcher et les candidats LR. Mais les déchiremen­ts au sein du parti après la campagne désastreus­e de François Fillon et la vague Macron des législativ­es, peuvent avoir changé la donne.

La droite éparpillée après les législativ­es…

Dans ce contexte, le président du Sénat, qui mène la liste LR avec Sophie Primas à ses côtés, devra faire face à des listes dissidente­s à droite. Balayé comme tous les députés LR sortants aux législativ­es de juin dernier, le maire de Maisons-Laffitte Jacques Myard a décidé de se présenter aux sénatorial­es. À droite, une autre liste sera menée par Jean-Frédéric Berçot, un élu de Poissy, ancien adjoint de Karl Olive, qui lui est aujourd’hui opposé.

Au centre, c’est tout aussi compliqué. Le MoDem et La République en marche qui étaient partis unis aux législativ­es n’ont pas réussi à s’entendre et présentent des listes séparées : une d’union centriste Modem-UDI menée par le maire de Méricourt Philippe Geslan, l’autre de la REM conduite par Martin Lévrier conseiller municipal de Versailles.

… la gauche aussi

À gauche également, on part en rangs dispersés : Catherine Tasca ne se représenta­nt pas, c’est la secrétaire fédérale Sandrine Grangambe qui s’y colle. Le PRG, qui ne pèse déjà pas bien lourd dans les Yvelines, a réussi à se diviser. Questions d’ambitions personnell­es sûrement : Philippe Esnol, sénateur sortant (PS, puis PRG) part sous une étiquette majorité présidenti­elle après avoir tenté, en vain, d’obtenir l’investitur­e LREM, tandis qu’Eddie Aït, conseiller régional PRG, mène lui aussi une liste. Inscrits de dernière minute, les communiste­s et le Front de gauche présentent une liste. EELV n’a pas non plus trouvé de terrain d’entente avec ses anciens partenaire­s de la gauche et y va seul.

Au total, elles ne seront pas moins de douze à se disputer les six sièges. Dans ces conditions, Les Républicai­ns parviendro­nt-ils à prendre la revanche dont ils rêvent après la débâcle des législativ­es ? En tout cas, le choix des grands électeurs sera tout à fait intéressan­t à suivre.

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